Une sagesse souveraine (Steven J. Lawson)

La prédestination du Père dans la prédication

Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être réduits à l’impuissance ; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait prédestinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment (1 Co 2.6-9).

Il y a une vérité fondamentale dans la prédication qui doit soutenir tout message, à savoir que Dieu est souverain sur toutes choses. Dans toute exposition animée par l’Esprit, Dieu doit être proclamé comme le souverain suprême de toutes les affaires de l’histoire humaine. On doit déclarer qu’il gouverne sur tous les événements et circonstances de ce monde. De plus, les Écritures proclament que Dieu dirige toute vie humaine, déterminant ainsi toute destinée éternelle. Par conséquent, la souveraineté de Dieu doit être une note dominante dans la prédication qui dispense fidèlement les Écritures.

Ce type de prédication n’est nulle part plus essentiel que dans les questions relatives au salut. Avant même que l’homme tombe dans le péché, Dieu avait déjà prévu la manière dont il allait restaurer leur relation brisée. Avant que le péché corrompe la race humaine tout entière, Dieu avait déterminé d’avance le plan du salut. Avant que le monde soit pollué par la dépravation de l’homme, il avait déjà planifié la rédemption par laquelle il ramènerait à lui les pécheurs déchus. Plus important encore, Dieu avait même choisi ses élus à qui il accorderait librement sa grâce imméritée.

Par sa grâce souveraine, Dieu est l’initiateur, jamais celui qui répond. Dieu est celui qui cherche, jamais celui qui est cherché. Dieu est le Sauveur, et l’homme est celui qui est sauvé. Dieu est le pourvoyeur, et l’homme, le débiteur. Dieu est le sujet et le verbe actif, l’homme est l’objet qui subit l’action.

Du début à la fin, chaque aspect du salut de l’homme est divinement conçu et déterminé par cette prédestination ; toute la gloire revient à Dieu seul. C’est là la vraie sagesse : Dieu est entièrement souverain dans le salut. Il est le Seigneur de chaque détail de chaque circonstance qui entraîne ce salut pourvu par Dieu.

Toute la gloire à Dieu

Il y a plusieurs années, Dr Harry Ironside, un célèbre érudit de la Bible, a raconté le témoignage d’un homme expliquant, devant un groupe, comment il était venu à la foi en Christ. Cet homme a témoigné de la façon dont Dieu l’avait cherché alors qu’il vivait dans le péché. Il a raconté comment Dieu l’avait aimé alors qu’il était encore un ennemi de la croix. Il a expliqué comment Dieu l’avait appelé à sortir des ténèbres spirituelles pour échapper à la colère divine.

Dieu l’avait délivré d’une misérable vie de débauche. La grâce l’avait librement et pleinement purifié des souillures du péché. Ce témoignage était exceptionnellement puissant, car il avait attribué toute la gloire à Dieu.

Après la réunion, un auditeur a pris l’homme à part et a dit : « J’apprécie tout ce que vous aviez à dire sur ce que Dieu a fait pour vous, mais vous avez omis de mentionner votre rôle. Après tout, le salut vient en partie de nous et en partie de Dieu. Vous auriez dû mentionner quelque chose à propos de ce que vous avez fait. »

« Vous avez raison, répondit l’homme nouvellement converti, j’aurais dû mentionner ce que j’ai fait. Mon rôle était de fuir Dieu aussi vite que possible et son rôle était de me poursuivre jusqu’à ce qu’il me trouve. »


Cet article est tiré du livre : La prédication bénie par Dieu de Steven J. Lawson