Une justice qui est imputée (Michael Barrett)

L’obéissance active du Seigneur Jésus-Christ est surtout centrale pour un aspect particulier du salut appelé justification. J’aime à dire que la justification représente la partie légale de l’Évangile. Au vu de ce que j’ai déjà dit sur le sujet, remarquez la concision et la justesse de la définition du Petit catéchisme de Westminster :

La justification est un acte de la libre grâce de Dieu, par lequel il pardonne tous nos péchés, et nous accepte comme justes devant lui ; il fait cela uniquement à cause de la justice de Christ qui nous est imputée et que nous recevons par la foi seule.

Gardons toujours à l’esprit que justice désigne ici la justice que Christ a acquise par son obéissance active en satisfaisant les exigences de la loi. D’un point de vue légal, Dieu voit le croyant comme il voit Christ : parfait et innocent. Il ne peut y avoir aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Romains 8.1). La loi n’a rien à reprocher aux croyants. C’est pour cette raison que la vie de Christ est une composante tellement essentielle à son œuvre de salut pour son peuple.

Une doctrine également vétérotestamentaire

Il ne fait aucun doute que la doctrine de la justification se trouve dans l’Ancien Testament, puisque les auteurs du Nouveau citent souvent Abraham et David comme des exemples de pécheurs justifiés (cf. Romains 4). Les fondements de cette justification figurent eux aussi dans la théologie messianique de l’Ancien Testament. Lorsqu’il y est dit que le Messie est juste ou qu’il pratique la justice, il s’agit d’une référence à l’obéissance active qu’il rendra lors de sa venue sur terre. Les mots «juste» et «justice» sont des indices qui permettent d’identifier la personne et l’œuvre du Messie (cf. Ésaïe 60.16,17).


Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett