Une justice pour la substitution (Michael Barrett)

Si les évangiles et les épîtres générales fournissent les preuves de la vie parfaite de Christ, Paul est celui qui en explique la théologie. En Romains 5, un passage clé, l’apôtre expose la relation entre Adam et Christ. À cause du péché et de la désobéissance d’Adam, toute l’humanité est coupable devant Dieu et condamnée à une mort juste et nécessaire (Romains 5.12,17-19). Grâce à la justice et à l’obéissance de Christ, tous les hommes qui croient en lui sont rendus justes devant Dieu et affranchis de la pénalité nécessaire de la mort pour les pécheurs : «par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes» (Romains 5.19; cf. Romains 5.15,17,18). Dans sa justice, Dieu impute (c’est-à-dire applique) le péché d’Adam à la race humaine qui, étant en Adam, a donc participé à son péché.

De même, il impute l’obéissance de Christ à ceux qui croient en lui. La désobéissance d’Adam ne se limite pas à lui seul ; celle de Christ ne se limite pas à lui seul non plus. Ainsi, Dieu conserve la perfection de sa justice tout en pardonnant les péchés de quiconque place sa confiance en Christ seul. Dieu considère que les exigences de sa loi ont été pleinement satisfaites pour le pécheur qu’il sauve. Pourquoi ? Parce que l’obéissance active et parfaite de Jésus lui a acquis la justice.

La logique de l’imputation de la justice

Les théologiens aiment débattre des mécanismes et de la logique de cette imputation légale, mais ces débats entraînent souvent la confusion et compliquent un sujet que Dieu a voulu simple. Tentons de le formuler le plus simplement possible à l’aide de quatre vérités fondamentales.

1) Dieu exige une obéissance parfaite à sa loi sous peine de mort ;

2) les hommes ne peuvent pas obéir parfaitement et méritent donc la mort, la pénalité pour avoir violé la loi ;

3) l’homme Jésus-Christ a obéi parfaitement à la loi et a donc obtenu la vie, la récompense pour avoir observé la loi ;

4) Dieu, dans sa grâce, impute l’obéissance parfaite de Christ à tous ceux qui placent leur confiance en lui, les libérant ainsi de la peine de mort.

C’est pourquoi Paul dit que «Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient» (Romains 10.4). Christ a accompli la loi au profit des croyants. Les incroyants continuent à vivre par eux-mêmes et demeurent donc sous la condamnation. Le seul espoir pour un homme est d’être en Christ.


Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett