Une justice acquise (Michael Barrett)

L’obéissance de Christ fait partie intégrante de sa mission. Le Nouveau Testament insiste sur ce point : «Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi» (Galates 4.4). L’expression «né d’une femme» fait référence à la naissance virginale et souligne la véritable humanité du Sauveur. «Né sous la loi» signifie que Christ n’a pas reçu de traitement de faveur par rapport à la loi. Dieu ne l’a pas exempté des règles. Comme tous les hommes, il est né sous cette loi rigide, inflexible et immuable qui reflète la volonté parfaite de Dieu.

En fait, il est venu l’accomplir, comme le montrent les paroles que l’épître aux Hébreux lui attribue : «Alors j’ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté» (Hébreux 10.7; cf. Psaume 40.8-9). Alors que la loi condamne les hommes et exige leur mort, elle prouve que la justice de Christ est parfaite. Il est écrit en 1 Timothée 3.16 que le Dieu manifesté en chair a été «justifié par l’Esprit», c’est-à-dire que l’Esprit atteste ou prouve sa justice. Jésus-Christ s’est conformé à tous égards aux critères absolus de la justice de la loi divine. L’homme mérite la mort, mais Christ mérite la vie.

Christ a observé la loi

Je désire être clair : en parlant de la justice de Christ, je ne parle pas de la justice inhérente et éternelle qu’il possède en vertu de sa divinité. Christ est juste parce qu’il est Dieu, et c’est une vérité merveilleuse. Mais la justice que Dieu impute à salut au pécheur est celle que Christ a gagnée et méritée chaque jour et à chaque heure des quelque trente années de sa vie terrestre. En Philippiens 2, un passage éminemment christologique, Paul décrit un des éléments essentiels de l’humiliation volontaire du Seigneur en disant qu’il s’est rendu obéissant jusqu’à la mort.

Cela peut sembler étrange, mais le Seigneur Jésus a dû apprendre l’obéissance. Lui qui est parfait et sans tache par nature a dû parvenir à la perfection. En Hébreux 5.7-9, nous lisons : «Il a appris, bien qu’il soit Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel.» Le verset 9 dit littéralement : «Il est devenu celui qui a été rendu parfait.» Christ a grandi en maturité jusqu’à la perfection visible sur le plan éthique et moral (cf. Hébreux 2.10). Il n’a jamais rien fait ni rien pensé de mal. Il a observé l’esprit et la lettre de la loi à la perfection, jusque dans les moindres détails.


Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett