Contrairement aux orateurs grecs, la prédication de l’apôtre était « une démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Co 2.4). En d’autres termes, Paul est venu dans la ville de Corinthe avec une confiance totale en Dieu. Alors qu’il était personnellement faible, la puissance de Dieu opérait puissamment. Dans son désespoir, il était surnaturellement énergisé par le Saint-Esprit pour prêcher Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié.
Une preuve de la puissance de l’Esprit
La proclamation de la croix par Paul était « une démonstration d’Esprit ». Le mot « démonstration » communique l’idée de présenter des preuves irréfutables devant un tribunal. C’était un terme technique, utilisé en rhétorique, pour désigner une preuve convaincante avancée dans un discours. Or, la preuve convaincante démontrée par la prédication de Paul n’était pas ce que les Corinthiens voulaient. Ils désiraient un spectacle d’habiletés oratoires. Au lieu de cela, Paul offrait une démonstration de la puissance de l’Esprit.
Quelle est la nature précise de cette « démonstration » de la puissance de l’Esprit ? Certains affirment qu’elle renvoie aux signes et aux miracles accompagnant la prédication de Paul. Toutefois, cela ne peut pas être le sens voulu. Paul avait déjà argumenté contre les demandes de signes de la part des Juifs (1 Co 1.22). Il serait incongru pour Paul de faire appel à ce qu’il venait de réprouver. Les auditeurs de Paul souhaitaient une démonstration de puissance extérieure. Mais Paul prêchait avec une démonstration de la véritable puissance de Dieu : la puissance de l’Évangile dans le Christ crucifié.
En effet, cette « démonstration » s’est manifestée dans la vie même des Corinthiens. Cette puissance a été prouvée par leurs conversions à Christ. Le fait qu’ils ont été convaincus de péché et qu’ils se sont tournés vers le Christ crucifié était une preuve indéniable de la puissance de Dieu dans la prédication de Paul. Ils pouvaient clairement contempler la force irrésistible de l’Esprit dans le ministère et le message de Paul. Ils n’avaient qu’à regarder leur propre vie ; la preuve de la puissance de l’Esprit était évidente en eux-mêmes.
Cet article est tiré du livre : La prédication bénie par Dieu de Steven J. Lawson
