Pourquoi Dieu veut-il utiliser notre quotidien ? (Gloria Furman)

Que vous vient-il à l’esprit lorsque je vous dis « le don de Dieu » ? Peut-être pensez-vous aux sourires de vos enfants barbouillés de confiture de fraise, à votre photo de mariage encadrée sur le mur ou tout simplement au bonheur d’être assise dans un fauteuil confortable, dans le foyer que vous avez mis des années à construire. Toutes ces choses sont indéniablement des dons de Dieu. Ce sont des dons « de » Dieu dans la mesure où ils nous viennent de lui afin que nous puissions en profiter pour sa gloire.

Mais en réalité, l’expression « don de Dieu » signifie que Dieu est lui-même le don. Dieu est bon. Il nous promet : « C’est ma bonté tout entière que je veux te montrer et je proclamerai devant toi qui je suis. Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, j’aurai pitié de qui je veux avoir pitié » (Ex 33.19, Semeur). Il est le bien suprême.

Dieu veut-il seulement que nous soyons heureuses de nos circonstances de vie actuelles ? Veut-il seulement que nous ayons une bonne attitude lorsque nous lavons des draps souillés, même si c’est la troisième fois en une semaine ? Que nous voyions « le verre à moitié plein » ? Est-ce là tout ce que Dieu veut pour nous ? Nombreux sont ceux qui croient que c’est là le but de la vie d’un chrétien. On pourrait même croire, d’après ce que certaines personnes disent et écrivent, que l’optimisme circonstanciel est la quintessence de la foi chrétienne.

Certes, de telles choses (une attitude joyeuse et une réserve d’espoir) découlent bien de la joie que l’on trouve en Dieu au quotidien et elles sont merveilleuses. Mais elles n’en demeurent pas moins des « produits dérivés » ; elles ne constituent en aucun cas la source de notre foi, notre joie, notre amour, notre espérance et notre optimisme fondé sur l’Évangile. La véritable source de tout cela, c’est Dieu lui-même, et non nos circonstances. Le verset d’Ésaïe 61.10 dit : 

« Je me réjouirai en l’Éternel, mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; car il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la délivrance, comme le fiancé s’orne d’un diadème, comme la fiancée se pare de ses joyaux. »

Dieu veut utiliser notre vie à la maison pour se glorifier et nous conduire à l’adorer. Pourquoi ? Parce qu’il est le bien le plus précieux, digne de toute notre attention et de notre force, digne d’être le centre de toutes nos affections et de nos préoccupations.

Permettez-moi de le dire d’une autre manière. Dieu est bon, il fait de bonnes choses et il nous accorde de beaux cadeaux dont nous jouissons. Mais pourquoi ? À qui reviennent la louange, l’affection, la considération, l’adoration et la joie dont il est question dans le Psaume 103 ?

Mon âme, bénis l’Éternel !

Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! Mon âme, bénis l’Éternel,

Et n’oublie aucun de ses bienfaits !

C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités,

Qui guérit toutes tes maladies ;

C’est lui qui délivre ta vie de la fosse,

Qui te couronne de bonté et de miséricorde ;

C’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse,

Qui te fait rajeunir comme l’aigle

(Ps 103.1-5).

Cette adoration est dirigée vers Dieu seul : « Mon âme, bénis l’Éternel ! »


Cet article est tiré du livre : À la recherche de la grâce de Gloria Furman