Plaire à Dieu, ou plaire aux hommes (Edgar Andrews)

Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. Je vous déclare, frères, que l’Évangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ. (Galates 1:10-12)

Fut un temps, semble dire Paul, où il cherchait la louange des hommes. Comme la plupart d’entre nous, il aimait entendre les acclamations de ses semblables, qui venaient saluer ses progrès dans la foi juive et honorer son zèle exceptionnel (cf. 1:14). 

Les choses ont changé. Puisqu’il est devenu « serviteur de Christ », il ne peut plus avoir pour but de plaire aux hommes et de laisser libre cours à son orgueil spirituel.

Les faux docteurs

En parlant de la sorte, bien sûr, Paul compare ses propres mobiles avec ceux des faux docteurs qui pervertissent l’Évangile. Ces gens cherchent précisément à superposer à l’Évangile de la libre grâce de Dieu cet élément d’accomplissement humain et d’orgueil que Paul répudie ici. Leur observance de la loi de Moïse plaît effectivement à l’homme, puisqu’elle flatte bassement son orgueil naturel. Mais elle ne plaît pas à Dieu car, dès que les œuvres de l’homme viennent diluer la grâce (même dans le plus infime degré), elles ternissent l’éclat de la gloire divine. 

L’intrusion de l’orgueil humain dans l’Évangile

L’intrusion de l’orgueil humain dans l’Évangile est un problème tout aussi important aujourd’hui qu’alors. Il se manifeste dans le culte de la personnalité qui s’érige autour de serviteurs de Dieu renommés. Il est présent dans le syndrome des « bonnes œuvres » qui donne la préséance à la bienfaisance chrétienne au détriment de la prédication de l’Évangile. Bien entendu, le chrétien doit être « zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2:14), mais cette activité suit la proclamation de l’Évangile et en découle. Elle ne la remplace pas. 

Nous ne pouvons pas servir Christ efficacement si nous cherchons à plaire aux hommes

Pour Paul, plaire à Dieu consiste à servir Christ, et cela revient à proclamer l’Évangile. La prédication de Christ est l’annonce de « la grâce de Christ ». Nous ne pouvons pas servir Christ avec efficacité parmi les hommes si nous cherchons à leur plaire. Trop souvent, les responsables ou les églises se demandent que faire pour attirer les gens à leurs cultes et leurs réunions. « Que leur offrir qui leur plaise ? », s’interroge-t-on. « Comment gagner en popularité avec le monde ? » Trop souvent, il en résulte un message dilué ou une « louange » qui vise plus la gratification des émotions que la glorification de Dieu. La crainte de la réaction de leurs auditeurs touche beaucoup trop souvent le contenu de la prédication des pasteurs. 

Prêcher la grâce de Dieu en Christ

Quel antidote Paul possède-t-il contre cela ? Chercher à plaire à Dieu et non aux hommes. Il exhorte de prêcher la grâce de Dieu en Christ ; non pas ce que les gens veulent entendre, mais ce qu’ils ont besoin d’entendre !


Cet article est tiré du livre : La liberté est en Christ de Edgar Andrews