Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi (Edgar Andrews)

Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois) afin que la bénédiction d’Abraham ait pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous recevions par la foi l’Esprit qui avait été promis. (Galates 3:13,14)

Christ ouvre une voie pour échapper à la malédiction de la loi

La malédiction de la loi repose sur tous les hommes, qu’ils soient Juifs ou païens. La bonne nouvelle est que Christ ouvre une voie pour échapper à cette malédiction. Cette dernière signifie qu’aucune de nos œuvres ne plaira jamais à Dieu, mais Christ a plu à Dieu à notre place (Luc 3:22). La malédiction nous laisse sans aucune justice, mais Christ est devenu notre justice (1 Corinthiens 1:30). La malédiction nous plonge dans la servitude, mais Christ nous en libère (Jean 8:30-36). La malédiction nous condamne à la colère de Dieu et à une éternité de perdition, mais 

« il n’y a…maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Romains 8:1).

Christ nous a rachetés 

Le terme « racheter » signifie littéralement « acquérir au forum ». C’est une référence directe à la pratique de l’achat des esclaves au moyen d’un paiement. Christ nous a donc « rachetés » du marché d’esclaves du péché. L’homme est esclave de la loi pour la simple raison qu’il est esclave du péché. 

« Quiconque se livre au péché est esclave du péché » (Jean 8:34). 

Si nous étions capables de rejeter le péché, de nous en débarrasser, nous n’aurions rien à craindre de la loi. Je suis esclave, « vendu au péché » (Romains 7:14), parce que je ne peux pas échapper à ses griffes.

Paul développe l’analogie du marché d’esclaves en Romains chapitres 5 à 7. Les hommes « ont été rendus pécheurs » au travers de la désobéissance d’Adam (5:19). Aussi longtemps que notre « vieil homme » demeure en vie (notre état d’hommes « adamiques », de la race d’Adam), nous restons les esclaves du péché (6:6). Dans cet état, nous nous offrons de plein gré comme serviteurs du péché pour lui obéir (6:16,17,19). Le résultat inévitable d’une telle vie est la mort éternelle, « car le salaire du péché, c’est la mort » (6:23).

La loi ne peut pas nous aider à échapper à la malédiction

La loi ne peut-elle pas nous aider à échapper à ce sort ? « Non », réplique Paul, « la loi est intervenue pour que l’offense [le péché] abonde » (Romains 5:20). Loin d’accorder le repos vis-à-vis du péché, la loi fait empirer les choses. En fait, « la puissance du péché, c’est la loi » (1 Corinthiens 15:56). Le péché domine sur l’homme aussi longtemps que celui-ci est « sous la loi » (Romains 6:14). Pourquoi ? 

« Quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus… Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir… le péché me [donna] la mort par ce qui est bon [c-à-d., la loi]… [afin qu’]il devienne condamnable au plus haut point » (Romains 7:9-13).

La signification de « la malédiction de la loi »

Ces versets permettent de développer davantage la signification de « la malédiction de la loi ». Cette malédiction réside premièrement dans l’incapacité de l’homme à respecter la loi, puis en deuxième lieu, dans la peine exigée par la loi en raison du péché. Un autre aspect de cette malédiction concerne la puissance accrue que la loi communique au péché. Elle ressemble à un chiffon rouge pour le taureau. Les commandements et les injonctions de la Parole de Dieu stimulent la rébellion dans le cœur humain. 

« L’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or, ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu » (Romains 8:7,8). 

L’espoir d’une délivrance de cette triple malédiction ne réside donc pas dans la nature humaine (« la chair »), mais dans la seule rédemption gratuite effectuée par Christ.

La rédemption des élus a été accomplie

Remarquons une affirmation importante de Paul ici : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi. » Un prix a été payé, la vie même de Christ. 

« Ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés… mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:18). 

Pierre emploie un mot grec différent pour « rachetés », un mot qui signifie « libérer au moyen d’un paiement ». Si le prix a été payé, alors la transaction est achevée, et l’esclave est libre. Il n’y a donc aucune place pour l’idée selon laquelle la mort de Christ se contente de rendre possible le salut du pécheur. La rédemption des élus a été accomplie, pas seulement facilitée.


Cet article est tiré du livre : La liberté est en Christ de Edgar Andrews