Pourquoi mourir à soi-même (John MacArthur)

Lorsque Jésus déclare « suis-moi », que veut-il dire ? Cela ne signifie certainement pas qu’il appelle les croyants à une vie d’aisance et de prospérité sur terre. Au contraire, Jésus affirme à maintes reprises que son appel implique un renoncement à soi-même, de prendre notre croix et de mourir chaque jour (voir Lu 9.23). Le suivre signifie de mourir à soi-même, de l’aimer plus que la vie et de le servir (Jn 12.24-26). Jésus a dit : 

« Si quelqu’un vient à moi, sans me préférer à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères, et à ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple » (Lu 14.26,27). 

D’un point de vue humain, ces standards sont impossibles à atteindre. Pourtant, les paroles de Jésus sont claires, sans équivoque et absolues.

La Seigneurie de Christ

Malheureusement, ces déclarations sont souvent absentes des ministères d’évangélisation d’aujourd’hui : il faut nous rappeler que lorsque Christ nous demande de le suivre, cela signifie qu’il faut complètement s’abandonner à lui. Paul écrit dans 2 Corinthiens 4.5 que « c’est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons ». L’affirmation « Jésus-Christ le Seigneur » est au fondement de la confession de foi de l’Église primitive et au cœur de la vérité déclarée par tout véritable croyant (1 Co 12.3). Que devons-nous faire pour être sauvés ? « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Ac 16.31). « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (Ro 10.9). La seigneurie de Christ est indubitablement au fondement de la foi qui sauve.

Le véritable salut produit un cœur qui désire répondre à cette réalité qu’est la seigneurie de Christ dans nos vies. Puisque nous sommes tous pécheurs, nous ne réussissons jamais à obéir parfaitement à la volonté de Dieu. À travers notre vie chrétienne, nous expérimentons des échecs pathétiques ou des périodes de sécheresses spirituelles. Toutefois, si nous sommes véritablement sauvés, nous n’endurcirons pas nos cœurs au point de retourner dans l’état de rébellion et d’incrédulité de notre ancienne nature. Ceux qui vivent de cette manière n’ont aucune raison de croire qu’ils ont été rachetés.

Un appel à la foi

L’Évangile est un appel à la foi – une foi authentique qui nous ordonne de nous abandonner complètement à Jésus en tant que Seigneur de nos vies. Ceux qui viennent à lui pour être sauvés doivent être prêts à se soumettre à son autorité souveraine. Ceux qui rejettent le droit de Christ de régner dans leur vie ne peuvent le déclarer comme étant leur Sauveur. Notre Dieu n’a aucun intérêt à rassembler des disciples occasionnels et à la foi tiède. C’est pourquoi les Écritures mettent autant l’accent sur ses exigences envers son peuple, bien qu’elles soient difficiles à atteindre. C’est aussi une des raisons pour lesquelles l’Évangile est une pierre d’achoppement pour certains et une folie pour d’autres (1 Co 1.23).

Un Évangile déformé

Il semble y avoir, de nos jours, une grande confusion quant au message de l’Évangile. L’Église d’aujourd’hui cherche souvent à adoucir le message de Jésus, à éliminer les pierres d’achoppement et à en faire un message plus élégant. Il n’existe pas de manière légitime d’atteindre ces objectifs et ceux qui tentent de changer le message de l’Évangile, le réduit, le déforme ou le sabote.

Les croyants doivent contempler Jésus, seulement Jésus, comme étant le fondement, le point central et l’ancre de l’Évangile. Le suivre ne signifie pas de tout simplement l’ajouter à une liste de choses que nous aimons et servons déjà. Ceux qui répondent véritablement à l’appel de Christ expérimenteront des changements radicaux au niveau de leur cœur et de leur vie. « [Il] est le Seigneur de tous » (Ac 10.36) et les croyants authentiques proclameront et se soumettront à cette vérité. Ceux qui le perçoivent comme étant un simple complément à leurs loisirs et leurs priorités n’ont pas vraiment encore donné leur vie à Christ.


Cet article est tiré du livre : En Jésus seul de John MacArthur