L’œuvre durable du Créateur (John Piper)

Maintenir sa création

L’œuvre de Dieu ne consiste pas uniquement à donner (et à retirer, voir Ps 104.29) la vie à tous les animaux, mais aussi à les maintenir en vie au travers de différents processus :

Il conduit les sources dans des torrents

Qui coulent entre les montagnes.

Elles abreuvent tous les animaux des champs ;

Les ânes sauvages y étanchent leur soif.

Les oiseaux du ciel habitent sur leurs bords,

Et font résonner leur voix parmi les rameaux.

De sa haute demeure, il arrose les montagnes ;

La terre est rassasiée du fruit de tes œuvres.

Il fait germer l’herbe pour le bétail,

Et les plantes pour les besoins de l’homme,

Afin que la terre produise de la nourriture (Ps 104.10-14).

Dieu pourvoit

Dieu pourvoit aux besoins de ses créatures avec tant de soin et d’intention que le psalmiste parle comme si Dieu les nourrissait lui-même de sa main, exactement comme Jésus lorsqu’il dit des oiseaux que « [le] Père céleste les nourrit » (Mt 6.26) :

Tous ces animaux espèrent en toi,

Pour que tu leur donnes la nourriture en son temps.

Tu la leur donnes, et ils la recueillent ;

Tu ouvres ta main, et ils se rassasient de biens.

Tu caches ta face : ils sont tremblants ;

Tu leur retires le souffle : ils expirent,

Et retournent dans leur poussière (Ps 104.26-29).

Il y eu un commencement

Le psalmiste n’oublie pas qu’il y a eu un commencement, un moment où Dieu a créé les cieux et la terre (Ge 1.1) :

Des montagnes se sont élevées, des vallées se sont abaissées,

Au lieu que tu leur avais fixé.

Tu as posé une limite que les eaux ne doivent point franchir,

Afin qu’elles ne reviennent plus couvrir la terre (Ps 104.8,9).

C’est néanmoins sur l’étonnante instantanéité de la sagesse de Dieu que le Psaume 104 insiste : « Il fait germer l’herbe » (v. 14). Le texte de Psaumes 147.8,9 le rejoint sur cette idée :

Il couvre les cieux de nuages,

Il prépare la pluie pour la terre ;

Il fait germer l’herbe sur les montagnes.

Il donne la nourriture au bétail,

Aux petits du corbeau quand ils crient.

La providence de Dieu est puissante

Les psalmistes ne veulent pas que nous pensions ou parlions comme les naturalistes modernes, qui considèrent que le monde naturel s’est formé et se maintient grâce à des procédés physiques dépourvus d’intelligence. La providence de Dieu est puissante et intimement impliquée dans son œuvre de création et de maintien, qu’il s’agisse des nuages, de l’herbe pour les animaux, ou des yeux et des oreilles de l’homme : « L’oreille qui entend et l’œil qui voit, c’est l’Éternel qui les a faits l’un et l’autre » (Pr 20.12).

Les milliards de paires d’yeux et d’oreilles sur cette planète ont été créées par Dieu. Elles n’ont pas été simplement imaginées au commencement de l’univers, mais façonnées dans le ventre maternel : « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère » (Ps 139.13, S21). Avoir une vision biblique du monde, c’est croire que l’herbe, la pluie, les sources d’eau, les oreilles et les yeux sont tous les œuvres des mains de Dieu dès l’instant où ils existent et pour jouer le rôle que Dieu leur a attribué.


Cet article est tiré du livre : « La providence de Dieu » de John Piper