Il n’existe aucun malheur sans l’Éternel (John Piper)

La providence de Dieu sur le malheur

Un des exemples de la manière dont Dieu prépare Israël à comprendre la providence de Dieu dans la destruction de Jérusalem est le ministère du prophète Amos, contemporain d’Ésaïe. Amos partage la vision d’Ésaïe concernant la providence de Dieu sur le malheur. Le passage d’Amos 3.6 nous communique la même pensée que le passage d’Ésaïe 45.5‑7 :

Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l’Éternel en soit l’auteur ? (Am 3.6.)

Une vérité absolue et radicale

Cette question rhétorique n’a pas vocation à troubler ou à déconcerter. Tout comme pour les six questions rhétoriques qui la précèdent (3.3‑6), la réponse est simple et le but est limpide. Ces interrogations sont un peu comme si l’on me demandait si j’aime les spaghettis et que je répondais : « Est-ce que le Pape est catholique ? » Ce n’est pas une réponse à une devinette, mais une déclaration forte de mon ressenti vis-à-vis des spaghettis. Amos fait une déclaration sans poser d’énigme : « Arrive-t-il un malheur dans une ville sans que l’Éternel en soit l’auteur ? »

Dieu fera venir le malheur

Voilà l’exemple d’un prophète formulant une vérité absolue et radicale au sujet d’un malheur particulier. Amos est l’un des premiers prophètes qui a mis ses paroles par écrit. Son ministère s’est déroulé durant le règne d’Ozias, roi de Juda, et de Jéroboam, roi d’Israël (1.1). Il a averti qu’à cause des injustices d’Israël (5.7,15,24 ; 6.12) et de son opulence (3.15), Dieu ferait venir le malheur. Cela se produirait en dépit (et à cause du fait) qu’Israël est le peuple choisi de Dieu :

Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre ;

C’est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités […]

Arrive-t-il un malheur dans une ville,

Sans que l’Éternel en soit l’auteur ? (Am 3.2,6.)

Amos raisonne à partir de la vérité générale pour aboutir à un cas spécifique : parce qu’aucun malheur n’arrive dans une ville sans que l’Éternel en soit l’auteur, alors c’est une certitude, Israël, ton malheur vient de l’Éternel. Ce malheur vient de l’Éternel, car il est l’auteur de tous les malheurs. « Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l’Éternel en soit l’auteur ? » équivaut à dire : « Le malheur n’arrive pas dans une ville sans que l’Éternel n’en soit l’auteur. »


Cet article est tiré du livre : « La providence de Dieu » de John Piper