Les effets de la prière (John Onwuchekwa)

Le manque de prière est un bandeau sur nos yeux qui nous empêche d’être conscients des dangers autour de nous. Il nous donne une fausse impression de paix et un courage naïf. Il nous amène à penser que nous n’avons pas besoin de l’aide du Seigneur. Les disciples avaient mis leur masque de sommeil et dormaient paisiblement pendant que Jésus contemplait la coupe de la colère de Dieu. La prière nous rend conscients des dangers qui nous entourent et de notre incapacité à les affronter. La prière nous rend aussi conscients de la présence de celui qui nous protège. Nous nous sentons faibles, nous savons que nous sommes incroyablement faibles, et nous prenons conscience que notre sécurité n’a absolument rien à voir avec notre force.

Ce ne sont pas des faits isolés

L’histoire de Gethsémané parle autant de la puissance de la prière que de l’inévitable échec qui accompagne le manque de prière. L’épisode se trouve entre le passage où les disciples promettent d’être fidèles à Jésus et celui où les disciples s’enfuient, apeurés. Il est inséré entre l’affirmation de Pierre : « je suis prêt à mourir pour toi » et le reniement de Pierre. À la manière d’un sandwich végétalien, les disciples font de belles promesses, mais déçoivent en fin de compte.

La fidélité de Jésus dans l’accomplissement de la tâche divine est directement liée à sa prière. L’infidélité des disciples est directement liée à leur manque de prière. Jésus fait le lien entre les deux quand il avertit les disciples :

« Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Marc 14.38).

Trois jours après la mort de Jésus sur la croix, les disciples sont stupéfaits de le voir à nouveau vivant dans un corps ressuscité. Quand Jésus a fait ce que Dieu l’avait appelé à faire, c’était une condamnation à mort. La mort n’était cependant pas sa dernière destination. Et il a promis la même chose à tous ceux qui ont placé leur foi en lui : la capacité d’affronter la souffrance grâce à la prière.

Puiser sa force par la prière

Nous voyons les disciples suivre l’enseignement de Jésus sur la prière et son exemple dans le livre des Actes. Les résultats sont bouleversants. Dans Actes 4, Pierre et Jean sont injustement frappés et jetés en prison pour avoir annoncé l’Évangile. Ils souffrent pour la justice. Dieu les fait sortir de prison. Et savez-vous ce qu’ils font ? Ils se retrouvent avec leurs amis et prient ensemble (Actes 4.23-31). Et pour quoi prient-ils ? Ils prient leur Dieu souverain de leur accorder l’assurance et la force de faire sa volonté.

Dans Actes 5, ils sont arrêtés à nouveau, ils sont frappés, et on leur ordonne de ne plus parler de Jésus. Ils repartent joyeux. Oui, joyeux ! Et ils recommencent à parler de Jésus, encore et encore (voir Actes 5.42). Où sont donc passés les disciples endormis qui ne priaient pas dans le jardin ? 

Ils ont puisé leur force dans la puissance de Dieu, par la prière. Dieu a affermi leurs mains quand ils ont soumis leurs cœurs à sa volonté. Ils ont commencé à ressembler à leur Sauveur. Ils ont finalement compris que l’œuvre transformatrice de l’Évangile n’était pas affermie sur la scène publique, mais en privé, sous le regard de Dieu et de notre famille en Christ.


Cet article est tiré du livre : La prière de John Onwuchekwa