6 questions sur la prières (John Onwuchekwa)

Q : Que révèle notre manque de prière ?

R : Là où la prière est présente, c’est dire quelque chose – c’est parler, c’est crier. Cela apprend à l’église que nous avons vraiment besoin du Seigneur. Quand la prière est absente, cela renforce la supposition qu’on va bien sans Dieu. La prière non fréquente enseigne à l’Église que l’on a besoin de Dieu seulement dans des situations particulières, dans certaines circonstances, mais pas dans toutes.

Q : Pourquoi avons-nous besoin de la prière collective ?

R : La prière est l’oxygène du chrétien. Elle nous maintient en vie. Elle doit donc être une source de vie pour toute communauté de chrétiens. Elle est pour l’Église ce qu’elle est pour l’individu : une respiration. Cependant, plusieurs de nos rassemblements pourraient être comparés à des réunions de personnes qui se retrouvent uniquement pour retenir leur respiration ensemble. Cela pourrait expliquer pourquoi les gens semblent avoir si peu d’énergie pour réellement vivre la vie chrétienne

R : La prière nous rend humbles comme rien d’autre ne le peut. Quand on prie, on se souvient que la prière n’est pas comme les autres disciplines dans le monde, qui nécessitent d’impressionnantes aptitudes et des entraînements répétés pour produire de grands résultats. Si quelqu’un espère être récompensé ou rémunéré pour jouer d’un instrument de musique, par exemple, il doit d’abord acquérir un certain niveau de maîtrise grâce à des années de pratique. Les bons résultats naissent d’un entraînement éreintant sur le long terme.

Q : Et si nos prières ne sont pas éloquentes ?

R : Si la prière est comme une respiration, alors elle n’a rien à voir avec notre compétence. Elle concerne l’expérience de la puissance de celui à qui nous adressons nos prières. Elle concerne les grandes attentes qui naissent en nous quand nous avons fait l’expérience véritable du Dieu qui entend et qui répond. Nous n’avons pas besoin d’experts, et cela constitue un grand encouragement pour les Églises remplies de membres, et même de pasteurs, qui ont l’impression d’être des débutants. J’ai fait l’expérience de la beauté des prières faibles qui rencontrent un Sauveur volontaire.

Q : La prière règle-t-elle toujours les choses ?

R : Considérez la prière comme la prescription de Dieu pour vivre dans un monde déchu. Cette prescription fonctionne comme toutes les autres. Imaginez qu’on vous prescrive un traitement pour une maladie qui vous cause du souci. Vous quittez peut-être le cabinet du médecin avec une simple feuille de papier, mais quelque chose a changé. Qu’est-ce qui vous fait sourire alors que votre maladie est grave et que votre situation n’a pas changé ? Une seule chose : l’espoir. La prescription n’est pas le traitement lui même. Elle ne fait que vous relier au médicament. Votre maladie continue certes de vous perturber, mais la prescription vous rappelle que votre maladie est provisoire, parce que vous avez trouvé une solution.

Q : Qu’est-ce que la prière n’est pas ?

R : Si la prière est plus qu’une conversation décontractée avec notre Créateur, elle est loin d’être une façon de lui tordre un bras pour obtenir ce que nous voulons. Dieu est tout-puissant. Nous ne pouvons pas le contraindre. Il est trop fort. On ne peut pas marchander avec lui, tout comme ma petite fille ne peut pas marchander avec moi – elle ne possède rien qui me soit nécessaire ou que je veuille. Nous ne pouvons rien exiger de Dieu parce qu’il est impossible de contraindre une personne qui n’a besoin de rien.

Q : A quoi sert la prière ?

R : Toutefois, quand nous prions comme Jésus nous l’a enseigné, nous nous souvenons que la présence de Dieu et sa personne sont précieuses, bien plus précieuses que ses dons. Dieu définit le plan, et c’est mieux comme cela pour nous. Quand nous prions ensemble de cette façon, Dieu fait de nous une communauté de personnes qui confessent que notre dépendance de lui ne dépend pas fondamentalement des circonstances. Nous avons besoin de Dieu en tout temps, et notre joie vient avant tout de la présence de Jésus, peu importe ce que nous obtenons comme biens matériels. Et vous savez quoi ? Tandis que cette vérité est gravée dans nos cœurs par la prière, Dieu, dans sa bonté, nous accorde une expérience plus profonde de sa présence.


Cet article est adapté du livre : « La prière » de John Onwuchekwa