Le premier et grand besoin de l’homme (Arthur Pink)

La première grande leçon que tous doivent apprendre est que nous sommes pécheurs et, à ce titre, indignes de comparaître dans la présence d’un Dieu saint.

La question du pardon de mes péchés est fondamentale, primordiale, vitale

Il est vain de se fixer des idéaux nobles, de prendre de bonnes résolutions et de se doter de bonnes règles de vie tant que la question du péché n’est pas résolue. Il ne sert à rien de vouloir cultiver un bon caractère et de s’efforcer d’accomplir ce que Dieu approuve aussi longtemps que le péché dresse une barrière entre lui et notre âme. À quoi servent des chaussures à des pieds paralysés, des lunettes à des yeux aveugles ? Le fait d’être hautement respecté par un grand cercle d’amis n’a aucune espèce d’importance si je suis encore plongé dans mes péchés. Le succès dans les affaires ne m’est d’aucune utilité si je suis un pécheur non pardonné aux yeux de Dieu. Ce qui compte à l’heure de ma mort, c’est la réponse à la question : « Le sang de Christ a-t-il lavé mes péchés ? »

Comment obtenir le pardon de mes péchés

L’autre grande leçon que tous doivent apprendre concerne la manière d’obtenir le pardon des péchés. Sur quelle base le Dieu saint les pardonne-t-il ? Soulignons à ce propos la différence vitale entre le pardon divin et une grande part du pardon qui a cours parmi les hommes. En règle générale, ce dernier repose sur l’indulgence, et même souvent sur le laxisme. L’homme accorde fréquemment le pardon au détriment de la justice et de la droiture. Dans un tribunal humain, le juge doit choisir entre deux solutions : si le prévenu à la barre est reconnu coupable, le magistrat doit prononcer la sanction prévue par la loi ou ne pas tenir compte des exigences de cette loi ; dans le premier cas, il exerce la justice, dans le second, il fait preuve de compassion. Pour que le juge puisse à la fois satisfaire les exigences de la loi et faire preuve de compassion envers celui qui l’a enfreinte, il faudrait qu’une tierce personne s’offre pour subir la sanction que le coupable mérite.

C’est justement ce que Dieu a décrété pour le salut dans ses desseins éternels. Il ne peut pas exercer la miséricorde aux dépens de la justice. En tant que Juge de toute la terre, il ne peut pas écarter les exigences de sa sainte loi. Mais il veut aussi faire preuve de compassion. Comment ? En satisfaisant lui-même les exigences de sa loi transgressée. Par l’entremise de son Fils qui a pris la place de tous ceux qui croient en lui, et qui a porté leurs péchés sur le bois, Dieu est juste tout en faisant grâce, il fait grâce tout en étant juste. C’est ainsi que « la grâce règne par la justice » (Romains 5:21).

Dieu a trouvé la solution

Dieu a donc trouvé un terrain juste lui permettant d’être juste tout en justifiant tous ceux qui croient. C’est pourquoi : « Il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » ; « C’est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse » (Luc 24:46,47 ; Actes 13:38,39).

Grâce au sang qu’il versait sur la croix, le Sauveur pouvait s’écrier : « Père, pardonne-leur. » Dans la perspective du sacrifice expiatoire qu’il offrait, il est écrit : « Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9:22).

En implorant le pardon pour ses ennemis, Christ touche la racine même de leur besoin qui est celui de tous les descendants d’Abraham. Lecteur, vos péchés ont-ils été pardonnés, c’est-à-dire, vous ont-ils été remis, sont-ils effacés ? Êtes-vous devenu, par grâce, l’un de ceux qui peuvent témoigner : « En [son Fils bien-aimé] nous avons la rédemption, le pardon des péchés » (Colossiens 1:14) ?


Cet article est tiré du livre : Celui qui parle de la croix de Arthur Pink