Le péché encourage à pécher davantage (Wayne Mack)

Le moindre petit péché souhaite devenir grand en se développant. C’est pourquoi Paul avertit : 

« N’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Romains 13:14). 

Si on donne un doigt au péché, il prend le bras. Ne laissons donc à notre chair aucune marge de manœuvre pour satisfaire ses convoitises. 

Le péché vient avec de modestes requêtes

Le péché vient avec de modestes requêtes : « Juste un petit peu… », mais l’enfant de Dieu n’oublie jamais ses intentions réelles. Si rien ne la freine, la moindre envie aboutit au meurtre et à la destruction. Le moindre doute quant à une expression de l’Écriture conduira à la négation de Dieu et de toute vérité biblique s’il a la voie libre. Le moindre gonflement d’orgueil ira jusqu’à détrôner Dieu si rien ne lui fait obstacle.

Frappez dès la première manifestation du péché ! Ses suggestions semblent insignifiantes, mais si vous les laissez prendre racine dans vos affections, elles atteindront votre jugement et affaibliront votre capacité à combattre le péché. Ne discutez jamais avec les passions car elles n’ont encore jamais perdu une discussion. Le débatteur le plus fort et le plus persuasif n’est autre que la passion coupable qui aboutit à la jalousie, à l’impureté, au doute, à l’orgueil. 

Mettez à mort le péché dès qu’il se présente ! 

« N’est-ce pas un peu morbide et exagéré ? », dira quelqu’un. Regardez alors la grande cohorte de ceux qui, comme Samson, remportaient autrefois de grandes victoires pour Dieu mais qui, aujourd’hui, ont perdu l’usage de leurs yeux, sont enchaînés à quelque meule et la tirent jour après jour dans un travail vain et inefficace d’activité « chrétienne » (et les guillemets sont de rigueur). Le souffle du Tout-Puissant a abandonné leur vie. Par où tout cela a-t-il commencé ? La porte s’est ouverte par une toute petite suggestion du péché, et celui-ci s’y est engouffré tout entier. Oui, mettez à mort le péché dès qu’il se présente ! 

Si nous ne le frappons pas dès ses premières manifestations, nous nous retrouverons là où nous ne pensions jamais aller et ferons ce que nous n’avions jamais imaginé. 

Péchez une première fois, et il est plus difficile de ne pas pécher à l’avenir. Lorsque nous décidons de pécher, c’est comme si nous faisions rouler un ballon du sommet d’une colline. Le péché prend de la vitesse et il devient de plus en plus difficile de l’arrêter. 

On commet rarement des péchés isolés

On s’en rend compte au fait qu’on commet rarement des péchés isolés. Prenons le cas d’un enfant irréfléchi qui ne fait pas son travail scolaire. Il n’est donc pas en mesure de réussir l’examen. Il est tenté de tricher et sous la pression, il cède. Mais le camarade sur qui il copie n’est pas bien préparé, lui non plus, et notre tricheur obtient une mauvaise note. Il sait que ses parents souhaitent qu’il fasse de son mieux ; aussi, quand le professeur lui remet sa copie pour la rapporter à la maison, il est tenté de la cacher. Il la jette sur le chemin de la maison.

Au bout de quelque temps, le professeur se doute de ce qui s’est passé et téléphone aux parents qui interrogent l’enfant, mais celui-ci leur ment. Ils sont tellement furieux de ses mensonges qu’ils le privent de sortie pendant un mois. L’enfant est tellement en colère qu’il fugue.

Le péché est un piège

Le péché embrouille tout. Ce n’est là qu’une illustration ; nous pourrions en imaginer beaucoup d’autres. On comprend facilement pourquoi l’auteur de la lettre aux Hébreux exhorte à se débarrasser du péché « qui nous enveloppe si facilement » (12:1). Le péché est un piège. En le commettant, nous courons le risque d’être pris. 

Paul dit la même chose sous un angle différent (Éphésiens 4:26,27). Il parle d’un péché particulier, mais le principe s’applique au péché en général. 

« Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère… » 

Les chrétiens doivent faire très attention à la manière dont ils gèrent la colère. Ils doivent trouver une solution rapidement. Pourquoi ? Parce qu’un grand danger les menace : 

« Ne donnez pas accès au diable. » 

S’ils refusent ou négligent de gérer correctement leur colère, le diable se servira de l’occasion pour prendre l’avantage sur eux. 


Cet article est tiré du livre : Un combat jusqu’à la mort – La lutte contre le péché chez le chrétien de Wayne & Josha Mack