Les émotions (Wayne Mack)

Les émotions sont comme des détecteurs de fumée. Un soir, alors que je me détendais dans le salon, mes enfants essayaient de cuisiner quelque chose au sous-sol. Apparemment, de l’huile a coulé sur le bord de la poêle et a pris feu. De grandes flammes ont jailli de la cuisinière. Le détecteur de fumée a émis un signal aigu, ce qui m’a permis de jeter une couverture pour étouffer le feu avant qu’il ne fasse de gros dégâts.

Les émotions sont comme ce détecteur de fumée : elles ne sont pas le problème principal, mais avertissent de sa présence. Imaginez que j’aie fracassé à coups de marteau le détecteur de fumée pour le réduire au silence et que je sois retourné me détendre dans mon fauteuil. La maison aurait brûlé ! Je devais m’occuper de la cause du problème : le feu. De même, certaines personnes (et, malheureusement, certains conseillers) cherchent à éliminer les émotions négatives comme la dépression, l’anxiété, la peur ou la rage. Ils s’attaquent aux émotions elles-mêmes par des médicaments ou une thérapie comportementale, mais ils ne parviennent pas à éteindre les « feux » au sous-sol de leur vie. Nous ne cherchons pas à taire leurs émotions, mais à résoudre les problèmes sous-jacents qui perturbent leurs émotions.

L’analogie du détecteur de fumée illustre une autre vérité sur les émotions : elles ne doivent jamais être ignorées. Que se serait-il passé, si, en entendant le détecteur de fumée, j’avais réagi en bouchant mes oreilles ? Je n’aurais pas seulement perdu ma maison ! De même, en tant que conseillers, nous devons reconnaître la signification des émotions. Dieu nous les a donnés comme des signes extérieurs de ce qui se passe dans nos cœurs. Elles sont souvent inextricablement liées aux problèmes que nous devons traiter.

La puissance de l’Esprit

Par la puissance du Saint-Esprit, les chrétiens ont la capacité de contrôler leurs émotions et de faire la volonté de Dieu, et ce, peu importe leur ressenti (1 Co 10.13). En revanche, les émotions sont tellement fortes qu’il devient beaucoup plus difficile de faire ce qui est juste. Prenons, par exemple, le premier meurtre de l’histoire (Ge 4.1-8). Il n’aurait très probablement jamais eu lieu si Caïn n’était devenu « très irrité » (Ge 4.5). Sa colère provenait d’un orgueil pécheur. La repentance aurait pu en venir à bout, mais, comme Caïn ne s’est pas repenti, sa colère l’a poussé à commettre le plus odieux des crimes. C’est pourquoi nous devons interroger les gens au sujet de leurs émotions. Nous devons être sensibles aux effets de ces émotions sur leur vie.


Cet article est tiré du livre : Introduction au counseling biblique de John MacArthur.