L’aveuglement du cœur humain (Arhur Pink)

« Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » (Luc 23:24)

N’en déduisons pas que les ennemis de Jésus ignoraient le fait de la crucifixion. Ils savaient très bien qu’ils avaient scandé : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Ils savaient que Pilate avait accédé à leur ignoble requête. Ils savaient également que Christ avait été cloué sur le bois, car ils étaient les témoins oculaires de ce crime. Que veut donc dire le Seigneur ? Il indique qu’ils n’ont pas conscience de l’énormité de leur forfait. Ils ne savent pas qu’ils sont en train de crucifier le Seigneur de gloire. L’accent ne porte pas sur leur ignorance (« ils ne savent pas ») mais sur la nature de leur acte (« ce qu’ils font »).

L’aveuglement de notre cœur est injustifiable

Ils devraient pourtant le savoir. Leur aveuglement est inexcusable. Les prophéties de l’Ancien Testament qui s’étaient accomplies en lui étaient suffisamment claires pour le désigner comme le Saint de Dieu. Son enseignement était unique, car ses critiques eux-mêmes durent reconnaître que « jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7:46). Et que dire de sa vie parfaite ? Il mena devant les hommes une vie comme personne avant lui. Il ne chercha pas son propre plaisir, mais allait partout en faisant du bien, toujours au service d’autrui. On ne décèle aucune trace d’égoïsme en lui. Il se sacrifia du commencement jusqu’à la fin. Il vécut sans cesse pour la gloire de Dieu et reçut l’approbation céleste : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » L’ignorance de ses adversaires est donc inexcusable. Elle ne fait que démontrer l’aveuglement de leur cœur. Leur rejet du Fils de Dieu atteste pleinement une fois pour toutes que l’esprit charnel est « inimitié contre Dieu. »

Nous devons prendre position

Quelle tristesse de penser que cette terrible tragédie se répète encore aujourd’hui ! Pécheur, vous ne savez pas ce que vous faites en négligeant le grand salut de Dieu. Vous ne savez pas quelle est l’horreur du péché de rejeter le Christ de Dieu et de mépriser les invitations de sa grâce. Vous ne vous rendez pas compte de la gravité de votre faute en refusant d’accepter Celui qui seul peut vous sauver de vos péchés. Vous ignorez combien est épouvantable le crime de dire : « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. » Vous ne savez pas ce que vous faites. Vous traitez le problème vital avec une impitoyable indifférence.

Aujourd’hui vous est posée la même question qu’autrefois : « Que ferais-je donc de Jésus, qu’on appelle Christ ? » Vous devez prendre position : le mépriser et le rejeter, ou l’accepter comme le Sauveur de votre âme et le Seigneur de votre vie. Mais cela vous semble de faible intérêt, de peu d’importance d’un côté comme de l’autre. Pendant des années, vous avez résisté aux pulsions de son Esprit, vous avez rangé au placard les questions de la plus haute importance, vous vous êtes blindé contre lui, vous avez fait la sourde oreille à ses appels et avez fermé les yeux devant sa beauté insurpassable. Vraiment, vous ne savez pas ce que vous faites. Vous ne voyez pas votre folie, votre terrible péché. Vous êtes inexcusable. Vous pouvez cependant être sauvé dès aujourd’hui si vous le désirez : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé. » Venez donc au Sauveur et, avec l’aveugle d’autrefois, dites : « Seigneur, que je recouvre la vue ! »


Cet article est tiré du livre : Celui qui parle de la croix de Arthur Pink