La prédication : la sagesse qui divise (Steven J. Lawson)

Paul était fidèle dans la prédication du salut en Christ seul. Il n’y avait pas de bégaiement dans sa voix. Pas de bafouillage dans ses paroles. Pas sur cette vérité non négociable. Son message était fort et clair. La mort de Christ pour le péché était le thème dominant de sa prédication. La croix était le sujet principal de son ministère. L’œuvre salvatrice de Christ par sa mort expiatoire était l’axe central de sa doctrine.

Pour les contemporains de Paul, la croix était une pure folie. Le message du salut en Christ seul était considéré comme une folie par beaucoup, même dans l’Église. Nous pouvons nous attendre à une telle réponse spirituellement aveugle de la part du monde. Mais pas de la part de l’Église ! C’est pourtant ce à quoi Paul était confronté.

À ceux qui croient vraiment, Paul déclare que le Christ crucifié est à la fois la puissance et la sagesse de Dieu. Dans le chapitre précédent, il écrit : « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu » (1 Co 1.18). Selon ce texte, la croix est la ligne de démarcation de toute l’humanité. Le message du Christ crucifié sépare la race humaine en deux groupes distincts. Chaque personne dans le monde est soit en train de périr soit en train d’être sauvée. Cette grande division créée par la croix doit être le message dominant de tout vrai prédicateur.

Le mépris de Dieu pour la sagesse humaine

Alors que Paul développe son argumentation, il annonce le mépris total de Dieu pour la sagesse humaine. L’apôtre cite Ésaïe 29.14, où Dieu lui-même parle. Il déclare : « Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et je rendrai nulle l’intelligence des intelligents » (1 Co 1.19). En termes très clairs, Paul dénonce toute sagesse humaine qui cherche à remplacer ou à compléter la révélation divine. Aucune sagesse rivale ne sera tolérée par Dieu.

Certes, ces deux écoles de sagesse, l’une de Dieu et l’autre du monde, ne peuvent pas coexister, mais elles sont opposées l’une à l’autre. Dieu méprise la sagesse de ce monde. Il est en nette opposition à l’histoire d’amour de l’homme avec sa propre raison. Ici, Dieu promet d’anéantir toute pensée humaniste. Il a déjà jugé une telle sagesse et l’a placée sous sa condamnation. Le Seigneur exposera toutes les mentalités séculières pour ce qu’elles sont : rien d’autre que des mensonges répréhensibles.

Dans leur folie arrogante, les hommes prétendent être plus sages que Dieu en affirmant leur propre pensée et leur propre conception de la vie. Et ceux qui les écoutent affluent vers les citernes crevassées de leur philosophie humaniste à la recherche de réponses aux questions de la vie. Mais tout ce qu’ils découvrent, ce sont des réservoirs vides qui n’étanchent pas leur soif.

Toute sagesse fabriquée par l’homme est insensée et répréhensible. Et Dieu en expose la pure folie. Ce qui semble être une folie dans la croix est en réalité infiniment plus sage que les hommes les plus sages dans leur propre raisonnement. L’apparente faiblesse de Christ crucifié est plus forte que ce que les hommes les plus forts peuvent concevoir dans leur propre pensée. Par la prédication de la croix, Dieu détruit la sagesse des sages. Par le Christ crucifié, il écarte l’intelligence des intelligents.


Cet article est tiré du livre : La prédication bénie par Dieu de Steven J. Lawson