La liberté par Christ (Edgar Andrews)

C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira à rien. Et j’affirme encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice. Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l’incirconcision n’ont de valeur, mais seulement la foi qui est agissante par l’amour. (Galates 5:1-6)

Les libertés dont jouissent ceux qui se confient en Christ seul

« C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes ». Remarquez comment vient cette liberté. Elle est le résultat de l’œuvre de Christ, et non pas de la nôtre. Christ « nous a affranchis ». La continuation de notre liberté repose sur lui aussi réellement que notre première délivrance se fondait en lui. Souvent, ceux qui possèdent la liberté ne l’apprécient pas pleinement, et c’était clairement le cas des Galates. Cela peut être vrai de nous aussi, une raison supplémentaire pour garder la personne et l’œuvre de Christ très présentes au premier plan de toutes nos pensées. Qu’est donc cette liberté ? Quelles sont les libertés dont jouissent ceux qui se confient en Christ seul ? Il y en a plusieurs.

1. Ils sont libres de la malédiction de la loi

C’est le point de départ de Paul. En raison du péché de l’homme, la loi apporte la servitude dans cette vie et la condamnation au jour du jugement. Elle ne peut pas justifier aux yeux de Dieu, « puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché » (Romains 3:20).

2. Ils sont libres de la malédiction d’Adam

« Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et… ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Romains 5:12). 

Lorsque Adam se révolta contre le règne de Dieu, il devint immédiatement mortel, assujetti à « la servitude de la corruption » (Romains 8:21). Mais Christ a délivré son peuple de cette servitude :

« Ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront… dans la vie par JésusChrist lui seul » (Romains 5:17). 

Paul semble parler à la fois de la vie spirituelle et de la résurrection physique dans ce passage. Il se réfère de manière explicite à la résurrection du corps en Romains 8:21-23 : 

« [La création] aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. » 

Il dit en outre :

« Nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (cf. 2 Corinthiens 5:1-5 ; 1 Corinthiens 15:20-58).

3. Ils sont libres de la mort spirituelle

La malédiction d’Adam prend deux formes car elle implique à la fois la mortalité physique et la mort spirituelle. Cette malédiction ne fait qu’une avec celle de la loi, car Adam était assujetti aussi à une alliance des œuvres qu’il transgressa. En raison de sa désobéissance, lui et tous ses descendants devinrent assujettis à la mort physique et spirituelle. L’homme naturel est donc « mort dans ses péchés et ses transgressions » (Éphésiens 2:5), aveugle à la vérité spirituelle (1 Corinthiens 2:14), sans Dieu et sans espérance (Éphésiens 2:12). 

Mais, de ceux qui se confient en Christ, l’apôtre déclare : « [Dieu] nous a rendus vivants avec Christ… Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:5,6). 

Ils ont « été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu… Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Évangile » (1 Pierre 1:23-25). C’est ici la liberté la plus fondamentale, celle de vivre spirituellement. Rien ne peut s’y comparer, et rien ne peut la remplacer.

4. Ils sont libres de la crainte de la mort

Jésus devint homme « afin que, par la mort, il rende impuissant celui qui avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable ; ainsi il délivre tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreux 2:14,15). La mort elle-même est la prison suprême et ultime mais, longtemps avant qu’elle survienne, elle recouvre la vie d’une ombre pleine d’effroi. Comment la crainte de la mort place-t-elle l’homme dans la servitude ?

  • Elle impose un sentiment de futilité à ce qu’il fait. « J’ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, écrit Salomon, et la peine que j’avais prise à les exécuter ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n’y a aucun avantage à tirer de ce qu’on fait sous le soleil » (Ecclésiaste 2:11).
  • Elle le confronte avec la terreur de l’inconnu. Qu’est-ce qui s’étend au-delà de la mort ? Rien, disent certains. Mais l’humanité a sans cesse refusé de croire cela. Les rites antiques d’ensevelissement et la popularité actuelle des récits de prétendus « retours de la mort » témoignent tous deux de la croyance tenace qu’il y a quelque chose de l’autre côté de la mort. Mais de quelle sorte de vie s’agit-il ? Sera-ce la récompense ou le châtiment ; le ciel ou l’enfer ?

Christ délivre de la crainte de la mort car il a traversé la mort et il en est revenu triomphant. « La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Corinthiens 15:54). Le croyant s’exclame alors : « Christ est ma vie, et mourir m’est un gain » (Philippiens 1:21), car « quitter ce corps », c’est « demeurer auprès du Seigneur » (2 Corinthiens 5:8). La mort est la porte d’entrée pour la gloire.

5. Ils sont libres de la condamnation

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, [qui marchent non selon la chair mais selon l’Esprit] » (Romains 8:1).

Pourquoi cela ? Parce que Christ a porté notre condamnation, étant devenu « péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21). Grâce au mystère de l’expiation, les élus échappent à la condamnation éternelle (bien qu’ils la méritent tout autant que les autres hommes). D’impies qu’ils sont, ils sont justifiés et revêtus de la justice parfaite de Christ. Personne, donc, ne peut accuser les élus de Dieu. Le seul qui ait le droit de le faire est Dieu, le juge de tous les hommes. Mais il ne le fera pas puisqu’il les a justifiés grâce à l’œuvre de Christ (Romains 8:31-34).

6. Ils sont libres de la puissance du péché

« Grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, [vous avez]… été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice » (Romains 6:17,18). 

L’apôtre attribue la liberté dont jouit le croyant vis-à-vis du péché à la puissance de la grâce :

« Le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6:14). 

En réalité, la loi accroît la puissance du péché, puisqu’elle en apporte la connaissance, l’excite et n’offre aucune voie pour échapper à sa domination (Romains 7:7-13). La grâce, en revanche, amène l’homme à mourir au péché afin de pouvoir vivre pour Dieu. C’est pourquoi Paul a l’assurance qui lui permet d’exhorter : 

« Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ » (Romains 6:1-14).

7. Ils sont libres de l’autorité de Satan

Dieu « nous a délivrés de la puissance (de l’autorité) des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé » (Colossiens 1:13). Avant la conversion, même les élus vivent « selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Ils habitent alors dans le royaume de Satan et sous son esclavage. Par la grâce, pourtant, et par l’appel efficace du Saint-Esprit, Dieu les arrache des griffes de Satan et les amène dans un autre royaume, celui de Christ. Ils ont un nouveau souverain, une nouvelle patrie et une nouvelle vie.

8. Ils sont libres d’hériter de tout ce que Christ leur a acquis, éternellement

Plus haut, Paul dit que Christ nous a rachetés de sorte « que nous recevions l’adoption», et le croyant n’est «plus esclave, mais fils…par la grâce de Dieu » (Galates 4:5-7). Ayant été rachetés par le sang de Christ, purifiés du péché et délivrés de la puissance du péché et de Satan, nous sommes enfin libres de jouir « des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9).


Cet article est tiré du livre : La liberté est en Christ de Edgar Andrews