Compter sur l’Esprit (Steven J. Lawson)

Pourquoi Dieu choisit-il d’œuvrer à travers la faiblesse de messagers limités ? Paul répond que c’est « afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Co 2.5). Il prêchait dans la puissance de l’Esprit afin que les Corinthiens aient foi en Dieu et non en lui. Il prêchait dans la puissance de l’Esprit pour le bien des Corinthiens. Plutôt que de les persuader par son intelligence, Paul voulait qu’ils répondent à la vérité clairement présentée. 

Si Paul s’était appuyé sur la supériorité de langage et la sagesse du monde, ses auditeurs auraient, en réalité, placé leur confiance en lui. Le résultat d’une prédication axée sur la personnalité serait de faux convertis qui auraient placé leur confiance en l’homme. Une telle prédication aurait produit de faux disciples qui professeraient Christ sans le connaître.

Par contre, la proclamation de Christ dans la puissance de l’Esprit produit un résultat nettement différent. Là où la croix est proclamée, la foi des hommes repose exclusivement sur « la puissance de Dieu ». C’est là la puissance de l’Esprit dans la prédication. Ce n’est qu’alors que les auditeurs croiront au Seigneur Jésus.

Si un ministère réussit, le Seigneur dit que ce doit être ni par la puissance, ni par la force, mais par son Esprit (voir Za 4.6). Si les âmes doivent être sauvées, la capacité du prédicateur est insuffisante. Seule la puissance active du Saint-Esprit peut permettre à la proclamation de l’Évangile d’avoir un pouvoir de conversion.

La dépendance de l’Esprit est une nécessité absolue pour tout pasteur. C’est dans son extrême faiblesse que l’Esprit le rend fort. En chaire, il doit se prosterner devant le Dieu Tout-Puissant afin que celui-ci le relève. Alors que le prédicateur meurt à lui-même, l’Esprit lui accorde la puissance. C’est là le paradoxe de la prédication.


Cet article est tiré du livre : La prédication bénie par Dieu de Steven J. Lawson