Une puissance durable (John MacArthur)

Non seulement nous persévérons dans cette vie éternelle avec une espérance vivante et une foi vivante, mais nous le faisons aussi avec une puissance vivante. Pierre écrit : « C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pi 1.6,7). Il y a dans notre vie une puissance divine qui agit et qui nous soutient même dans les épreuves les plus cruelles.

Ce rappel était important pour les destinataires initiaux de Pierre, et il continue d’être une source d’encouragement pour nous jusqu’à ce jour. L’apôtre souligne la nature temporaire de nos difficultés terrestres : « … quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves » (v. 6 ; italiques pour souligner). Et ces épreuves passagères ne peuvent se comparer à la « louange, la gloire et l’honneur » que les croyants recevront « lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (v. 7). Paul fait la même remarque dans 2 Corinthiens 4.17,18 : « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire. » Rien de ce que ce monde peut déclencher contre nous ne peut se comparer aux bénédictions que Dieu accordera à ceux qui ont reçu une foi persévérante.

L’assurance du salut dans l’épreuve

Au milieu des épreuves, de nombreux individus se débattent avec l’assurance de leur salut. Ils se demandent : « Suis-je vraiment sauvé ? Ai-je vraiment été pardonné ? Suis-je vraiment sur le chemin du ciel ? » Les jeunes disent parfois : « J’ai plusieurs fois invité Christ à être mon Seigneur et demandé à Dieu de me sauver, mais je crains de ne pas être un vrai croyant. » Ils se demandent pourquoi ils sont mis à l’épreuve et luttent pour posséder l’assurance de leur salut. C’est cependant au milieu des épreuves que notre assurance est le plus consolidée. Lorsque nous traversons des situations qui auraient pu nous écraser et que notre foi subsiste, il devient plus évident qu’elle est réelle. La vie abonde de circonstances déroutantes et poignantes – maladies de gens que nous aimons, accidents tragiques, relations brisées. Tout cela met notre foi à l’épreuve. Au fur et à mesure que ces épreuves s’accumulent et que nous en sortons avec une foi intacte malgré les assauts, nous prenons conscience que notre foi, « plus précieuse que l’or » (1 Pi 1.7), est vraiment un don de Dieu qui ne peut pas rater son but.

La fausse foi, en revanche, ne tient pas. Considérez la parabole des sols (Mt 13.3-9,18-23), où le sol reçoit la semence, mais dès que la tribulation et la détresse arrivent, elles étouffent la semence et celle-ci meurt sans jamais porter de fruit (v. 20,21). C’est une foi factice. Il y a aussi l’amour des richesses et les soucis du monde qui peuvent étouffer cette semence (v. 22). Les gens qui perdent leur foi dans une épreuve – ceux qui lèvent leur poing contre Dieu et s’en vont – sont les sols rocailleux et épineux. La semence n’a jamais vraiment pris racine dans leur cœur. Ces personnes-là n’ont jamais eu de vraie foi.

L’épreuve fortifie la foi

La foi authentique, au contraire, émerge plus forte des épreuves qu’elle ne l’était auparavant. La plus grande chose que le Seigneur puisse donner à un croyant est une épreuve pénible qui prouve la validité de sa foi salvatrice. Il éprouve de la détresse pendant un temps et elle est nécessaire, car elle perfectionne notre foi. N’est-ce pas ce que dit Jacques ? « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien » (Ja 1.2-4). Les épreuves agissent comme le feu qui brûle les scories, et c’est la leçon qu’il faut en tirer. Ce qui subsiste, c’est le pouvoir de vaincre et une foi plus forte. Nous persévérons parce que nous avons la vie éternelle, et cette vie éternelle consiste en une espérance vivante, une foi vivante et une puissance vivante qui ne peut jamais mourir.


Cet article est tiré du livre : Demeurez fermes de John MacArthur