Tout ce que les autres conseillers de notre culture ne disent pas…

Le caractère unique de votre message en tant que pasteur est facile à discerner. Mais vous le savez déjà. Je ne vous redirai pas les richesses insondables du Christ ou leurs dix mille implications pertinentes. Mais je veux montrer le caractère unique de votre message par contraste avec celui des autres conseillers.

Tout conseiller apporte un « message » : une interprétation des problèmes, une théorie qui intègre les causalités et le contexte, une proposition de traitement, un but qui définit une vie réussie. En quoi votre message se distingue-t-il de leur message ? Considérez simplement ce que les autres conseillers de notre culture ne disent pas :

  • Ils ne mentionnent jamais le Dieu qui s’est révélé : Yahweh, le Père, Jésus, l’Esprit, le Tout-Puissant, le Sauveur, le Consolateur.
  • Ils ne mentionnent jamais que Dieu cherche chaque cœur, que chaque être humain devra rendre compte de chaque pensée, parole, action, choix, émotion, croyance et attitude.
  • Ils ne mentionnent jamais la nature pécheresse et le péché, ni le fait que l’humanité s’élève de manière obsessionnelle et compulsive contre Dieu.
  • Ils ne mentionnent jamais que la souffrance a un sens dans les desseins de miséricorde et de jugement de Dieu.
  • Ils ne mentionnent jamais Jésus-Christ, qui est une insulte à l’estime de soi, à la confiance en soi, à l’autosuffisance, au salut par ses propres efforts, à la foi en soi-même.
  • Ils ne mentionnent jamais que Dieu pardonne réellement les péchés.
  • Ils ne mentionnent jamais que le Seigneur est notre refuge, qu’il est possible de marcher dans la vallée de l’ombre de la mort et de ne craindre aucun mal (voir Ps 23.4).
  • Ils ne mentionnent jamais que les facteurs biologiques et les expériences personnelles existent dans la providence et les desseins du Dieu vivant, et qu’ils n’annulent pas notre responsabilité.
  • Ils ne mentionnent jamais notre propension à rendre le mal pour le mal, comment les malheurs nous poussent au désespoir, à l’amertume, au mécontentement, à nous inquiéter, à nous sentir inférieurs et à nous évader de la réalité.
  • Ils ne mentionnent jamais notre propension à rendre le mal pour le bien, comment les réussites terrestres nous poussent à l’autosuffisance, l’ingratitude, la cupidité, la présomption et à nous sentir supérieurs.
  • Ils ne mentionnent jamais que les êtres humains sont censés devenir des adorateurs, s’incliner avec une conscience profonde de leurs besoins, tendre les mains pour recevoir les dons du corps et du sang du Christ, élever leurs voix et chanter d’un cœur sincère.
  • Ils ne mentionnent jamais que les êtres humains sont censés obéir à la volonté de Dieu, et non à leurs propres désirs.
  • Ils ne mentionnent jamais que les êtres humains sont censés utiliser les dons de Dieu pour faire avancer le royaume des cieux et manifester la gloire de Dieu.
  • Ils ne mentionnent jamais que le pouvoir de changer ne réside pas en nous.

Autrement dit, ils conseillent toujours en fonction de leurs propres convictions.

En tant que pasteur, vous ne pouvez pas vous empêcher de mentionner ces choses, ou alors vous n’êtes pas un pasteur. De plus, vous ne vous contentez jamais de mentionner ces réalités comme si une simple instruction suffisait à répondre aux besoins d’une personne en difficulté. Comme un musicien expérimenté, vous avez l’oreille exercée. Dans chaque détail de l’histoire d’une personne, vous apprenez à entendre la musique des réalités non mentionnées. Vous aidez les autres à entendre ce qui est réellement joué. Une conversation pastorale de qualité apprend à une autre personne à écouter, puis à s’associer au chant. Ai-je besoin d’en dire plus ? Personne d’autre n’écoute ce que vous entendez. Personne d’autre ne dit ce que vous avez à dire. Personne d’autre ne chante ce que vous croyez. Personne d’autre ne donne aux autres ce que vous avez reçu afin que vous puissiez donner. Toute personne ayant besoin de relation d’aide a réellement besoin d’entendre votre message particulier.


Cet article est tiré du livre : « Pasteurs, vous êtes aussi des conseillers » de David Powlison