Sur l’intercession du Christ, partie 2 (Thomas Goodwin)

Cet article fait parti de la série « sur l’intercession du Christ » de Thomas Goodwin

La partie 1 est disponible ici

La partie 3 est disponible ici

La nécessité de l’intercession du Christ

Pour le moment, nous ne parlerons pas de la nature de l’intercession de Jésus, ni de la manière dont il remplit cette charge, mais nous nous occuperons de sa convenance et de sa nécessité pour que Jésus fût véritablement un Sauveur parfait.

Pour ce qui est de sa convenance, nous remarquerons en premier lieu que, comme sacrificateur, Jésus n’était pas appelé seulement à offrir le sang qui devait faire propitiation pour les péchés de son peuple, mais aussi à se présenter devant Dieu au nom de ce peuple et à intercéder pour lui.

Le double ministère du sacrificateur

Dans la fonction de sacrificateur lévitique, on sait que c’était là le double ministère du souverain sacrificateur. Après avoir versé dans le parvis le sang de la victime de propitiation, revêtu de ses vêtements blancs, il se présentait dans le lieu très saint avec ce sang ainsi qu’un encensoir allumé, symbole de la prière et de l’action de grâces. Là, il faisait aspersion sur le propitiatoire, qu’il couvrait en même temps de la fumée de parfum, faisant ainsi propitiation pour ses propres péchés et pour ceux du people, loin des yeux de ce dernier qui attendait au-dehors du parvis le retour du médiateur de l’alliance terrestre (on peut lire plus de détails à ce sujet dans Lé 16.11-18 ; Hé 7.27 ; 9.7,8 : 13.11).

Jésus, l’antitype par excellence

Maintenant, ce culte étant « image et ombre des choses célestes » (Hé 8.5), il n’y aurait pas eu correspondance entre le type et l’antitype si Jésus était entré au ciel sans y remplir un ministère correspondant. Et c’est pour montrer cette parfaite correspondance que Paul a écrit les chapitres 8 et 9 de sa magnifique épître aux Hébreux, dans laquelle nous pouvons puiser tant de trésors de connaissances sur le ministère du Souverain Sacrificateur des biens avenir, et où il est fait mention plus que partout ailleurs de son intercession dans le sanctuaire céleste. L’apôtre Jean fait aussi mention de cette double fonction de Jésus quand il le présente aux chrétiens comme leur propitiation, avocat ou défenseur (1 Jn 2.2).

Cette dernière charge n’est en effet qu’une continuation de son œuvre sur la terre. Le sang qu’il a versé dans le parvis – la vie qu’il a donnée en rançon pour plusieurs et qui lui a été rendue – est monté avec lui dans les cieux, réclamant continuellement de nouvelles grâces pour son peuple d’une voix muette mais puissante. Sans doute Jésus a prié pour les siens sur la terre, mais seulement comme serviteur humilié, tandis que, dans les lieux célestes, son office spécial est d’intercéder et de rappeler continuellement la mémoire de son sacrifice.


Cet article est tiré du livre : « Le triomphe de la foi justifiante » de Thomas Goodwin