Récolter ce qui est semé – Galates 6.7 (John MacArthur)

Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. (Galates 6.7-9)

Il s’agit là d’une règle élémentaire de botanique que tout le monde connaît. Elle est universelle, s’applique aussi bien au fermier qu’au jardinier, partout et en tout temps – au jeune comme au vieux, à celui qui a de l’expérience comme à celui qui n’en a pas, au sage et au stupide, au converti comme au non-converti. Elle est impartiale, prévisible et immuable, comme la loi de la pesanteur. Elle ne souffre aucune exception, et l’identité du semeur ne change rien à son fonctionnement. Ce qu’il aura semé, il le moissonnera aussi.

Un jour, en rentrant de vacances, notre famille a découvert une plante énorme et étrange dans notre jardin. C’était un soleil géant, et nous avons découvert peu après qu’il avait été semé là par un ami qui voulait nous jouer un tour. Malgré notre étonnement, cependant, il ne nous est jamais venu à l’esprit que la plante avait pu germer d’une de nos semences de carottes, de concombres ou de citrouilles. Avant même que nous sachions comment elle était venue dans le jardin, nous savions qu’elle avait germé d’une graine de soleil et d’aucune autre. Dans la nature, personne ne met en doute la règle selon laquelle on récolte ce qu’on sème.

Un principe moral et spirituel

Mais le principe est tout aussi vrai dans les domaines moral et spirituel, même si le péché et l’égarement de l’homme l’empêchent souvent de le voir et de le reconnaître. La Parole de Dieu est claire : « Ceux qui labourent l’iniquité et qui sèment l’injustice en moissonnent les fruits » (Job 4.8). Ceux qui méprisent la voie de Dieu « se nourriront du fruit de leur voie, et ils se rassasieront de leurs propres conseils, car la résistance des stupides les tue, et la sécurité des insensés les perd ; mais celui qui m’écoute reposera avec assurance, il vivra tranquille et sans craindre aucun mal » (Pr 1.31-33 ; voir aussi 11.18). « Puisqu’ils [les méchants] ont semé du vent, ils moissonneront la tempête », mais : « Semez selon la justice, moissonnez selon la miséricorde » (Os 8.7 ; 10.12).

L’importance d’avoir de bonnes semences dès le début

Pour une bonne part, le caractère de quelqu’un est le produit des semences qu’on a plantées dans sa vie à son début. Un enfant qui grandit en n’en faisant qu’à sa tête deviendra un adulte qui n’en fait qu’à sa tête. Un écrivain britannique a écrit : « Ce qui me frappe de plus en plus, c’est la permanence du début de la vie, la similarité qui existe entre l’enfance et la vie adulte. Toutes les habitudes de mes premières années, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, semblent avoir affecté de façon permanente ma vie tout entière. La bataille est pour une bonne part gagnée ou perdue avant même qu’elle semble avoir commencé. »

Cette observation ne surprend pas celui qui connaît le texte : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas » (Pr 22.6).

La loi selon laquelle on récolte ce qu’on sème est tout aussi vraie dans le domaine spirituel que dans les domaines physique et moral. La frustration et l’incapacité flagrante de la psychologie, de la psychiatrie et de la relation d’aide humanistes proviennent, entre autres choses, de leur refus de considérer cette loi immuable dans le domaine spirituel. Le caractère de quelqu’un ne peut pas changer tant que sa nature n’est pas changée, et cela ne peut se faire que par la nouvelle création qui se produit au moment où il met sa foi en Jésus-Christ.

Dieu a dit à Israël : « sachez que votre péché vous atteindra » (No 32.23). Le psalmiste a reconnu : « Tu mets devant toi nos iniquités, et à la lumière de ta face nos fautes cachées » (Ps 90.8). Dans le domaine spirituel, on récolte ce qu’on sème : « Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, […]. Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien » (Ro 2.9,10).

Un principe qui n’est pas contraire à l’Évangile

La loi selon laquelle on récolte ce qu’on sème ne contredit pas l’Évangile de la grâce. En fait, la loi du salut en Jésus-Christ en est la démonstration suprême. Jésus-Christ a semé la parfaite justice et a moissonné la vie éternelle, qu’il donne à tous ceux qui mettent leur confiance en l’œuvre qu’il a accomplie. Le croyant moissonne la vie éternelle parce que, par la foi, il est uni à Christ et à ce que celui-ci a semé et moissonné au nom de l’homme.

Mais le croyant n’est pas par là exempt de toutes les conséquences de ce qu’il sème lui-même. Il ne moissonnera jamais les conséquences suprêmes du péché, qui sont la mort et le jugement, parce que le Seigneur a déjà moissonné ces conséquences-là pour lui. Mais il continue à récolter sur terre les tracas, les blessures, la honte, et la douleur de son péché et de sa folie. La loi de cause à effet de Dieu continue à s’appliquer dans la vie de ses enfants.

Un sentiment véritable de culpabilité causé par le péché est l’allié et l’ami du croyant. C’est un avertissement venant de Dieu que quelque chose ne va pas. Quand on y prend garde, un tel sentiment est purificateur, parce qu’il empêche de commettre le péché, ou, si le péché a été commis, il conduit à la repentance – qui permet au Seigneur d’être « fidèle et juste pour […] pardonner, et pour […] purifier de toute iniquité » (1 Jn 1.9).


Cet article est tiré du livre : Galates – John MacArthur de John MacArthur