Qu’est-ce que l’homme… (Timothée Wenger)

Job souffre de tous les maux

« Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant de cas, pour que tu le prennes tellement à cœur. » – Job 7.17

Job souffre de tous les maux, non seulement physiques et moraux face à sa femme, ses amis et les moqueurs, mais encore dans ses songes la nuit. On pourrait dire que même son subconscient le fait souffrir. Vraiment Job est dans une situation où humainement il n’y a plus lieu de faire une once de confiance à Dieu.

Beaucoup de nos contemporains utilisent l’argument de la souffrance pour évacuer Dieu de leur vie. Mais Job ne vois pas cela de cet œil, lui, celui qui souffre plus que tout autre (rappelons-nous que Satan le maltraite pour qu’il renie Dieu, il ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il a une idée). Job voit toujours encore le Créateur à l’œuvre, il voit même sa souveraineté dans sa situation. Et parce qu’il reconnaît ce Dieu, il pose des questions. Il n’accuse pas l’Éternel, mais il pose des questions. Ce qui est tout à fait naturel. Celui qui souffre se pose souvent beaucoup de questions. Malheureusement, il donne souvent aussi des réponses à la place de Dieu et arrive ainsi dans l’amertume, l’accusation, le ressentiment, toutes sortes de péchés.

Qu’est-ce que l’homme pour répondre à ce genre de question ?

Qu’est-ce que l’homme pour répondre à ce genre de question ? Il n’en est pas capable, parce que cela le dépasse. Lorsqu’une personne souffre, il lui faut une relation solide avec Dieu avant cela pour comprendre et accepter que Dieu veut toujours notre bien, même si cela passe par des souffrances. Parce que Dieu veut notre bien pour l’éternité, nous voyons notre bien dans un bien-être passager, lui voit notre bien pour l’éternité et dans notre progression à la ressemblance du Christ.

La souffrance a cet avantage qu’elle pousse à rechercher Dieu. Et si la base est solide, la persévérance et l’espérance en ressortiront encore plus fortes qu’avant. Par contre sans relation avec Dieu avant, c’est la rébellion, la colère, l’aigreur qui en ressortiront plus fort qu’avant, sauf si Dieu dans sa grâce transforme le cœur et par cette épreuve fait fondre le coeur de pierre.

Qu’est-ce que l’homme pour que Dieu s’en occupe ?

Mais qu’est-ce que l’homme pour que Dieu s’en occupe, pour qu’il prenne la peine de s’occuper de chacun de nous ? Job va plus loin dans ses questions. Comme il sait que Dieu dirige tout, il lui dit « suis-je si important pour que tu prennes la peine de m’éprouver ? Je suis insignifiant et pourtant ce que je vis me fait penser à ta main qui s’appesantit sur moi.

Qu’ai-je fais pour mériter cela ? Dis-le moi afin que mon péché puisse être ôté ». Job dans tout cela n’a pas accusé Dieu. Il pose ses questions et attend les réponses de Dieu. Qu’est-ce que l’homme pour que nous répondions à la place de Dieu ? Qu’est-ce que l’homme pour que Dieu s’en occupe ? Qu’est-ce que l’homme pour que le Tout-Puissant le prenne à cœur ?

Une pure grâce

Rappelons-nous aujourd’hui que si Dieu s’occupe de nous, c’est une pure grâce, car notre état de pécheur ne mériterait rien d’autre que le châtiment éternel depuis le moment où nous avons commencé à pécher. Qu’est-ce que l’homme face à Dieu ? Rien, moins que le plus petit grain de poussière. Mais Dieu s’intéresse à nous, et le prouve en envoyant son fils.

C’est un peu comme si nous nous transformions en fourmi, laissant notre “gloire” humaine, pour nous abaisser. Qu’est-ce que la fourmi pour que nous y prenions garde ? Vous occupez-vous de leur développement ? Ou prenons le cas des poux ou encore d’autres micro-animaux. Oui, des scientifiques les étudient, mais pas en s’occupent d’eux pour les faire devenir saints ! Ils font des expériences, mais pas de la transformation vers la sainteté. Alors que Dieu transforme ses élus vers la sainteté. Qu’est-ce que l’homme pour que tu prennes tant de peine pour lui ?