Je n’ai pas renié les paroles du Saint (Timothée Wenger)

Lorsque tout le corps crie

« J’aurais encore cette consolation, et je sauterai de joie malgré ma douleur inexorable, c’est que je n’ai pas renié les paroles du Saint. » – Job 6.10

Il est une souffrance difficile à supporter, c’est lorsque tout le corps crie, lorsque chaque partie, des pieds à la tête se tord de douleurs et transmet par le système nerveux les informations au cerveau. Cette masse de maux est redoutable et mettrait le plus solide des hommes dans un état de grande faiblesse et inciterait au découragement.

Les paroles adressées, injustifiées et accusatrices sont encore une autre source de souffrance qui dans cet état n’a pas moins d’effet. Job en est là, il est laminé, et pourtant il prend encore la peine de répondre à ses amis. Il leur explique que celui qui souffre, qui vit des calamités plus pesantes que le sable de la mer, peut avoir des paroles inconsidérées concernant son existence. Il est dans la terreur, car sa situation est humainement sans espoir et totalement catastrophique.

Mais il est une souffrance encore infiniment plus grande, et cette souffrance, Job n’en veut pas, c’est de renier les Paroles de Dieu. Les souffrances causées par ce péché sont tellement plus grandes que Job dans sa terrible situation peut encore dire qu’il sauterait de joie. Parce que renier les paroles de Dieu, c’est se couper de lui.

C’est n’avoir plus aucun espoir fiable, aucune consolation, plus personne à qui se confier qui soit bienveillant, affectueux, qui donne la force, qui relève, qui soutient. Non Job n’a pas et ne veut pas renier les Paroles du Saint. Il s’exprime concernant sa situation, ses souffrances, mais pas contre l’Éternel dont il reconnaît la souveraineté, même s’il ne comprend pas son action. Il comprend qu’il n’est qu’un homme limité, alors que Dieu n’as pas de limite, que ce soit pour sa réflexion, pour la conduite des circonstances, …

Job reste intègre et fidèle à Dieu

Job ne renie aucune parole de Dieu. Le malheur arrive, il reste intègre et fidèle à Dieu. La santé disparaît, il reste encore fidèle. Sa femme, l’être le plus proche sur terre, cette personne avec qui il ne fait plus qu’une seule chair, l’incite à maudire Dieu, à renier ses paroles, mais Job là encore reste fidèle.

Lorsque quelqu’un dit que personne ne peut le comprendre car la souffrance est trop grande pour que ceux qui n’ont pas passé par là comprennent, amenons cette personne vers Job. Il ne souffre pas seulement physiquement comme je pense peu souffrent, il ne faut pas oublier que c’est le diable qui lui envoie ses souffrances pour qu’il renie Dieu, je ne pense pas qu’il fasse les choses à moitié, donc il le fait souffrir le plus possible, sans le tuer, car il n’en a pas la possibilité, Dieu ayant mis son veto.

La seule personne ayant souffert plus que Job

Job ne souffre pas seulement physiquement, mais il est également dans le deuil, il a perdu tous ses enfants. Il est également incité par sa femme à rejeter ce qui lui a toujours été le plus cher, il souffre de haute trahison, et nous voyons dans le livre qu’il est méprisé par les plus méprisables. Vraiment, si quelqu’un souffre plus que Job, c’est une exception parmi les exceptions. Je pourrais même aller jusqu’à affirmer que le seul ayant souffert plus que Job est Jésus-Christ. Car non seulement, il y avait la souffrance physique et morale, mais également la souffrance spirituelle lorsqu’il a pris la colère de Dieu qui était destinée à ceux qui sont sauvés.

Mais ni Job, ni bien entendu Jésus n’ont renié les paroles du Saint. Aucune souffrance aussi terrible et pénible soit-elle ne peut être une excuse pour renier les paroles de Dieu. Et en plus comme nous l’avons vu, ce reniement enlève tout espoir. Que ceux qui ne vivent pas de souffrance ne renient pas les paroles de l’Eternel, que ceux qui souffrent ne renient pas les paroles de l’Eternel et que chacun montre ou chercher la consolation et la joie dans le Seigneur. La souffrance a cet avantage de nous pousser à nous approcher de Dieu. Remercions Dieu pour ce rapprochement possible et cherchons-le de tout notre cœur.