Job nous donne des leçons (Timothée Wenger)

Job, un aide ayant confiance en Dieu

« Voici tu as donné des leçons à beaucoup, tu as fortifié les mains languissantes, tes propos ont relevé celui qui trébuchait, tu as affermi les genoux qui pliaient. …Ta crainte de Dieu n’est-elle pas ton soutien ? Ton espérance, n’est-ce pas l’intégrité de tes voies ? »

En écoutant les amis de Job, nous allons chercher à découvrir qui est Job. Ce passage ici nous donne plusieurs renseignements utiles. Nous allons un peu les observer. Faisons d’abord une petite liste :

  • Job a donné des leçons à beaucoup,
  • Job a fortifié les mains languissantes,
  • les propos de Job ont relevé celui qui trébuchait,
  • Job a affermi les genoux qui pliaient,
  • la crainte de Dieu est le soutien de Job,
  • l’espérance de Job serait l’intégrité de ses voies.

Le dernier élément me semble plutôt être une préparation au flot d’accusations qui vont couler de la bouche d’Eliphaz. Je pense que nous pouvons en ressortir l’intégrité, mais pas l’espérance placée dans l’intégrité. Plus tard Job parlera de son rédempteur et non de son intégrité en lien avec son espérance. Reprenons maintenant chaque action que Job a faite et cherchons à comprendre ce que cela signifie pour nous aujourd’hui.

Job, rempli de la sagesse de Dieu

Job a donné des leçons à beaucoup. Pour transmettre une connaissance, des conseils avisés, il faut être sage. Job devait être rempli de sagesse, cette sagesse qui vient de Dieu. Les proverbes nous disent que le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel ! Nous sommes aussi appelés à craindre l’Éternel, et à transmettre les conseils que nous pouvons retirer de la Parole de Dieu. Eliphaz peut-être le dit de manière sarcastique : « tu donnais des leçons, alors maintenant à nous de t’en donner ». Est-ce que Job aurait insisté sur l’enseignement de la rétribution alors qu’il était au sommet de sa richesse ?

Cette pensée est difficile à concilier avec le zèle de Job à faire des sacrifices pour le pardon des péchés de cœur de ses enfants, car s’il enseignait la rétribution, il aurait pu dire qu’il était parfait lui et sa famille puisqu’il était très riche. Mais il ne semble pas que c’était le cas. Donc voir cette phrase de manière sarcastique ne détruit pas le bon témoignage de Job, car si c’est vraiment le cas, Eliphaz dévoile déjà la perversion de son cœur. Un autre aspect, c’est que nous pouvons dire la même chose de Jésus-Christ : il a donné des leçons à beaucoup.

Job a fortifié les mains languissantes

Job a fortifié les mains languissantes. Il ne se sentait pas au-dessus des autres personnes, il a donné du travail à ceux qui n’en avaient pas et qui en cherchaient désespérément. Nous pouvons aussi y voir le chemin vers l’Éternel que Job a indiqué à ceux qui le cherchaient, qui languissaient après lui. Dirigeons ceux qui cherchent désespérément la paix auprès de Christ, car c’est lui qui va les fortifier. Nous pouvons dire la même chose de Jésus-Christ : il a fortifié les mains languissantes.

Les propos de Job ont relevé celui qui trébuchait. Certains étaient tentés, il avaient peut-être déjà perdu des plumes, mais Job les encourageait et les motivait à se relever, à ne plus tomber, à progresser. Lorsque quelqu’un est proche de succomber à la tentation ou qu’il a déjà succombé, cherchons à l’encourager par des paroles motivantes et à nouveau dirigées vers notre maître. Nous pouvons dire la même chose de Jésus-Christ : ses propos ont relevé celui qui trébuchait.

Job a affermi les genoux qui pliaient

Job a affermi les genoux qui pliaient. Certains avaient sûrement de lourds fardeau, tellement lourds que leurs genoux pliaient. D’autres n’arrivaient tout simplement pas à faire face à la vie qui leur semblait tellement lourde. Job les affermit, il leur donne des paroles fortifiantes, des promesses de Dieu, les encourage à prendre du temps avec Dieu. N’hésitons pas à parler des promesses de Dieu à ceux qui ont les genoux qui chancellent, afin qu’ils puissent se redresser et regarder de l’avant, car le meilleur est devant nous. Nous pouvons dire la même chose de Jésus-Christ : il a affermi les genoux qui pliaient.

La crainte de Dieu est le soutien de Job. Ce qui le motive dans toutes ses actions, ce n’est pas sa propre satisfaction, ce n’est pas la reconnaissance de l’autre, mais c’est la crainte de Dieu. Non pas une terreur, une peur paralysante, mais un saint respect, la peur de mal faire, l’amour pour ce Dieu si grand, si bon, la motivation d’être un serviteur utile et honorant son maître. Nous sommes appelés à craindre Dieu, et plus encore à avoir cette crainte comme soutien. Ce qui ne nous fera plus craindre les hommes par exemple, car nous ne pouvons craindre les deux en même temps. Nous pouvons dire de même de Jésus-Christ : la crainte de Dieu fut son soutien. Bien qu’il était Dieu, en tant qu’homme il nous a montré ce qu’était la crainte de Dieu.

Job, par sa vie nous, donne bien des leçons. Est-ce que mes amis pourraient dire cela de moi, même lorsque leur but serait de me montrer mes erreurs ?