Quelques réflexions sur les relations d’aide et ceux atteints par les TOC (Steve Viars)

Note : À plusieurs occasions dans ma carrière, j’eus l’opportunité de travailler avec des gens possédant des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Un jour, je reçus dans mon bureau un jeune homme du nom de Brian. Je fus surpris d’apprendre, lors de notre première soirée ensemble, que Brian était incapable de conduire sa voiture sur des routes portant des numéros impairs. Plusieurs rencontres suivirent.

Aider quelqu’un comme Brian fut à la fois un défi et un privilège. Le Seigneur choisit souvent des cas comme celui-ci pour enseigner au conseiller biblique des leçons fondamentales qui auront une influence sur sa propre vie présente et sur sa manière d’aborder les cas futurs de relation d’aide. Ma relation avec Brian m’a fait réfléchir à trois réalités vitales.

La suffisance des Écritures

Tout conseiller spirituel doit choisir la source de vérité qui lui servira de grille fondamentale à travers laquelle il développera et pratiquera à la fois sa théorie et son processus de relation d’aide. Les différentes explications, souvent concurrentes, que le monde séculier avance à propos des TOC sont insatisfaisantes parce qu’elles reposent sur les opinions humaines fluctuantes. 

Une seule approche peut revendiquer l’autorité : « Ainsi parle l’Éternel ». La Parole de Dieu annonce sa suffisance pour toute question liée à la vie et à la piété. En voici quelques preuves :

La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est véritable, il rend sage l’ignorant (Psaumes 19.8)

Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre (2 Timothée 3.16-17)

Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu (2 Pierre 1.3)

Cela ne veut pas dire que chaque idée utile à propos des TOC doit provenir des pages des Écritures. Il faut cependant reconnaître à la Parole de Dieu un contrôle déterminant sur l’explication ultime du problème de fond à la base des comportements comme ceux de type TOC. La Parole de Dieu communique toujours clarté et profondeur dans les problèmes fondamentaux du coeur humain. Elle offre de façon précise les éléments nécessaires pour que l’individu qui se débat puisse changer. Brian m’a rappelé cette vérité.

La centralité du coeur

Le cas de Brian m’a aussi rappelé que le coeur humain est au centre. Les cas difficiles accompagnés de comportements bizarres peuvent inciter le conseiller à considérer principalement l’être extérieur. Si les conseillers bibliques doivent porter une attention appropriée au corps, c’est cependant le coeur qui doit être l’objet de leurs efforts principaux. La bonne nouvelle, c’est que Dieu est puissant pour aider ses enfants à changer dans leur être le plus profond. L’enseignement d’un behaviorisme superficiel et stérile est inutile. La Parole de Dieu enseigne que la puissance de Dieu agit efficacement au niveau le plus profond de ce que nous sommes :

Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du coeur (Hébreux 4.12)

Brian m’a aidé à réfléchir à la nécessité d’un changement dans les profondeurs du coeur.

La beauté de l’Évangile

Ce fut pour moi un honneur et un privilège personnels de voir Brian grandir dans son amour pour Jésus-Christ. Pour rien au monde, je n’échangerais l’occasion que Dieu m’a offerte de l’aider à découvrir comment Jésus remplace des efforts idolâtres d’auto-expiation par un amour passionné de la croix de Christ. Paul dit aux Romains :

Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! (Romains 10.15.)

Brian m’a rappelé combien je devrais être reconnaissant de pouvoir dire à ceux qui luttent désespérément que l’Évangile sauve et relève.

Le cas de Brian était difficile et apparemment étrange. Certains croyants hésitent à s’impliquer dans le counseling biblique parce qu’ils craignent devoir affronter des cas comme celui-là. Très sincèrement, d’un point de vue humain, certains cas sont incroyablement difficiles et apparemment impossibles. Le défi que nous lancent ces cas devrait nous inciter à creuser encore plus profondément dans les pages de la Parole suffisante de Dieu, laissant sa vérité développer notre confiance en sa puissance pour comprendre les cas les plus ardus et offrir notre aide.

Ces occasions de relation d’aide dans des cas « impossibles » ou « déroutants » amènent le conseiller à se rapprocher de Christ et lui font mieux comprendre la grâce suffisante. N’oubliez jamais que « celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4.4). Que votre confiance en lui vous encourage à traiter les cas difficiles au moyen du counseling biblique, et voyez la puissance de Dieu opérer des choses étonnantes chez ceux que vous aidez – et en vous.


Cet article est tiré du livre : Le counseling biblique et les cas difficiles de Stuart Scott et Heath Lambert