La nécessité d’espérer en un Rédempteur (Steve Viars)

Note : À plusieurs occasions dans ma carrière, j’eus l’opportunité de travailler avec des gens possédant des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Un jour, je reçus dans mon bureau un jeune homme du nom de Brian. Je fus surpris d’apprendre, lors de notre première soirée ensemble, que Brian était incapable de conduire sa voiture sur des routes portant des numéros impairs. Plusieurs rencontres suivirent.

Les tentatives précédentes de Brian qui s’était exposé dans sa vulnérabilité ayant abouti à la déception. Il était de plus en plus convaincu qu’il serait prisonnier toute sa vie de son trouble obsessionnel compulsif. D’ailleurs, tout en se déclarant disciple de Jésus-Christ, il pensait que son TOC continuerait d’empirer au point de le rendre incapable de vivre normalement. Cette profonde désespérance est un thème récurrent que j’ai observé chez toutes les personnes venues me voir pour des TOC.

L’espérance dans la Bible

D’ailleurs, l’une des principales raisons pour lesquelles j’aime mon rôle de conseiller biblique, c’est que la Bible est remplie d’espérance. L’un des premiers versets que Brian et moi avons examinés ensemble est celui de 1 Corinthiens 10.13 :

Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.

Brian fut profondément encouragé en apprenant qu’il n’était pas seul à se trouver dans une telle situation. Il prit Dieu au mot quand sa Parole déclare que ses difficultés sont « humaines » et que le Seigneur est assez puissant pour aider n’importe qui à surmonter ses pires défis.

Comme plusieurs de mes patients antérieurs m’avaient donné la permission de me servir de leurs histoires personnelles chaque fois qu’elles pourraient aider quelqu’un, je pus affirmer à Brian que des hommes et des femmes avaient réussi à vaincre leurs TOC par la puissance de l’Évangile. Ma situation n’est pas désespérée : il tournait et retournait cette parole dans son esprit comme un enfant qui lèche indéfiniment sa sucette. Par la grâce de Dieu, Brian put s’émerveiller devant le fait que Dieu est « le Dieu de l’espérance » (Romains 15.13). Dieu l’avait créé, Dieu l’avait sauvé, et Dieu pouvait le changer.

L’espérance dans un Rédempteur

Plus son espoir grandissait, plus Brian comprit qu’il n’avait pas placé sa confiance dans un conseiller, un centre de counseling ni même dans un système de relation d’aide. Son espoir résidait dans un Rédempteur, le Seigneur Jésus-Christ. Brian finit par comprendre ce qu’Elyse Fitzpatrick et Dennis Johnson expliquent si bien :

La plupart d’entre nous n’ont jamais vraiment compris que le christianisme n’est pas une religion de développement personnel destinée à aider les personnes morales à devenir encore plus morales. Nous n’avons pas besoin d’un manuel pour nous aider nous-mêmes ; nous avons besoin d’un Sauveur. Nous n’avons pas besoin d’apprendre à agir de façon cohérente ; nous avons besoin des vérités de l’Évangile qui nous parle de mort, de résurrection et des vérités qui transforment la vie. Et nous n’en avons pas besoin seulement une fois, au début de notre vie chrétienne. Il nous les faut à chaque instant de chaque jour.

Un ouvrage plein de ressources

En réfléchissant à tout cela et en repensant à tous les moyens qu’il avait utilisés pour gérer ses luttes, Brian admit qu’il n’avait pas pensé à la manière dont sa relation avec Christ devait façonner et fortifier son style de vie quotidien. Cette prise de conscience fut révolutionnaire pour Brian. Il découvrit tout à coup un tout nouvel ensemble de ressources à portée de main. Ma prière pour Brian s’inspirait du désir de Paul pour ses amis de Rome :

Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! (Romains 15.13.)

Le thème de l’espérance devint un élément central de plusieurs des devoirs que Brian dut faire chez lui. Je lui demandai de noter dans un journal les moments où il se sentait désespéré dans sa quête de changement, en décrivant minutieusement le contexte dans lequel son découragement prenait naissance, ainsi que ses sentiments, pensées, désirs, paroles et actions. Brian commença aussi à copier sur des fiches des passages de la Parole de Dieu qui traitaient de l’espérance, et il les relisait tous les soirs et chaque fois qu’il se trouvait devant des moments stressants durant la journée.

Lors de nos séances de relation d’aide, je lui demandai de citer des exemples concrets de la semaine antérieure où il avait décidé de méditer les vérités de la Parole de Dieu sur l’espérance, et quel impact ces méditations avaient eu sur son coeur et ses actions. Comme Ruth et Naomi des milliers d’années plus tôt (Ruth 2.19-20), Brian avait fini par comprendre qu’il avait un Rédempteur, et l’espoir surgit en son coeur.


Cet article est tiré du livre : Le counseling biblique et les cas difficiles de Stuart Scott et Heath Lambert