Quelles sont les motivations pour l’enseignement de la piété à nos enfants? (Joel R. Beeke)

Quelles sont donc les bonnes motivations pour enseigner la piété à nos enfants ?

Motivation no 1 :

Enseigner la piété à nos enfants est un commandement scripturaire : « Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » (Ép 6.4). « En les corrigeant et en les instruisant» comprend l’enseignement des vérités objectives des Écritures qui, lorsqu’elles sont bénies par l’Esprit, encouragent les réalités subjectives et les réponses de notre cœur, dont la repentance, la foi, l’amour et le désir d’obéir. Nous nourrissons ou sustentons nos enfants de la Parole vivante de Dieu, et les exhortons (les encourageons, les incitons, les avertissons) à l’embrasser avec foi et à vivre à sa lumière et par sa puissance. David a dit : « Venez, mes fils, écoutez-moi ! Je vous enseignerai la crainte de l’Éternel » (Ps 34.12). Par conséquent, enseigner la vraie piété ou la dévotion est un mandat scripturaire pour les parents des enfants de l’alliance.

Motivation no 2 :

Les saints bibliques ont appris à leurs enfants à être pieux. Pensez à Abraham, par exemple. Dieu a dit : « Car je l’ai choisi, afin qu’il [Abraham] ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel » (Ge 18.19). Pensez à Lois et Eunice, la mère et la grand-mère de Timothée, qui ont appris à Timothée la vraie religion (la « foi sincère ») et une connaissance profitable des saintes Écritures que le Saint-Esprit a bénie à salut pour son âme (2 Ti 1.5 ; 3.14,15).

Motivation no 3 :

Tous les éléments de la vraie piété sont commandés dans la loi de Dieu (Catéchisme de Heidelberg, Q. 34-44). Le premier commandement nous enjoint de « mettre en lui seul notre confiance, de n’attendre que de lui tous les biens en toute humilité et patience, et de l’aimer, de l’honorer et de le craindre de tout cœur ». Le deuxième commandement exige «que nous ne lui rendions aucun autre culte que celui qu’il a commandé dans sa Parole ». Le troisième commandement réclame « que nous n’ayons son saint nom à la bouche qu’avec crainte et vénération afin de le confesser, de l’invoquer et de le glorifier droite- ment dans toutes nos paroles et nos actions». Le quatrième commandement ordonne que « cessant mes œuvres mauvaises, je le laisse œuvrer en moi par son Esprit ». Le cinquième commandement exige « que je rende à mon père et à ma mère […] honneur, amour et fidélité; que je me soumette avec l’obéissance qui leur est due à leurs bonnes instructions et corrections, supportant aussi avec patience leurs défauts ». Tous les autres sollicitent le même genre d’amour envers Dieu et notre prochain, jusqu’au dixième commandement, qui ordonne «de n’avoir jamais, dans notre cœur, la moindre envie ou pensée contraire à la loi de Dieu, mais de détester en tout temps le péché et de prendre plaisir à toute justice ». Si nous ne pouvons pas enseigner la piété à nos enfants, nous ne pouvons pas leur enseigner la loi de Dieu.


Cet article est tiré du livre : La parentalité selon les promesses de Dieu de Joel R. Beeke