Nous savons que «toutes choses concourent au bien» (Raymond Ortlund)

Comment pourrait-il en être autrement ? Dieu est bon. Dire qu’il agit pour notre bien n’est qu’une autre façon d’affirmer qu’il est Dieu. La bonté est tellement essentielle à sa nature et à ses voies qu’on peut déduire de la vérité de Romains 8:28 : «C’est Dieu

Romains 8:28 n’affirme pas que toutes choses sont bonnes. Le cancer, l’injustice ou le péché sont des maux et non des biens. Nous ne devons jamais nous soumettre devant le mal et l’accepter. Nous devons toujours nous y opposer. Mais Dieu parfois passe outre notre opposition et permet au mal de l’emporter sur nous. Dans ce cas, faisons-lui confiance pour prendre ce fil sombre et le tisser dans sa vaste tapisserie du bien glorieux.

Quel est ce «bien» auquel toutes choses concourent ? Ce n’est pas de nous rendre riches, populaires, en bonne santé ou de nous garantir le succès. Dieu peut nous accorder certains de ces biens, mais il ne nous les a pas promis dans cette vie. Ils sont consommables. Le «bien» que Dieu s’engage à nous donner apparaît au verset 29 : «Être semblables à l’image de son Fils.» On le retrouve au verset 30 : «Ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.» Tel est le «bien» que Dieu poursuit dans notre vie : nous rendre glorieux comme son Fils.

Le chef-d’œuvre de Dieu

Là, les mots nous manquent. Le vocable bien minimise la valeur des soins dont Dieu nous entoure. Si vous étiez artiste et que vous me présentiez votre chef-d’œuvre, l’œuvre qui vous procure la plus grande satisfaction parce qu’elle exprime pour vous ce qu’il y a de plus sublime, seriez-vous heureux si, après l’avoir contemplée, je vous disais : «C’est bien» ? Quelle valeur faut-il attribuer au mot «bien» en Romains 8:28 ? Il revêt le sens étendu suivant : la transformation de ce que nous sommes actuellement, avec nos luttes et nos échecs, en l’image glorieuse du Fils de Dieu dans l’immortalité de la résurrection pour toujours. Ce n’est pas mal !

Vous rendez-vous compte que si vous êtes en Christ, vous êtes le projet personnel de Dieu ? Il a entrepris de vous rendre glorieux. Si telle est la valeur qu’il vous attribue, qu’elle soit aussi la vôtre pour vous-même et pour ceux que vous aimez. Que votre cœur accepte comme bien ce que le cœur de Dieu définit comme tel. Que rien dans votre cœur ne résiste à l’œuvre de Dieu en vous. Réjouissez-vous dans l’espérance de la gloire de Dieu (Romains 5:2). Ne fixez pas votre cœur sur les biens éphémères de cette vie mais sur l’idée d’être rendu semblable à Christ. Si vous gérez vos affections avec sagesse, si vous aimez les mêmes choses que Dieu, votre bonheur devient invincible.


Cet article est tiré du livre : Qui accusera les élus de Dieu? de Raymond Ortlund