Miséricordieux et compatissant – Jour 12

L’Éternel passa devant lui en proclamant : L’Éternel, l’Éternel, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité, qui conserve sa bienveillance jusqu’à mille générations, qui pardonne la faute, le crime et le péché, mais qui ne tient pas (le coupable) pour innocent, et qui punit la faute des pères sur les fils et sur les petits-fils jusqu’à la troisième et à la quatrième génération !

Exode 34:6-7

Qui est Dieu ?

Si nous pouvions choisir un seul passage de l’Ancien Testament pour répondre à cette question, il serait difficile de trouver mieux qu’Exode 34. Dieu s’y révèle à Moïse, faisant passer sa gloire devant ce dernier, qu’il a mis dans le creux d’un rocher.

Exode 34.6,7 ne constitue pas une description isolée, un commentaire fait en passant. Ce texte nous permet d’entrer dans l’essence même de Dieu.

Dieu est « miséricordieux et compatissant ». Voilà les premiers mots à sortir de la bouche de Dieu après avoir proclamé son nom (« l’Éternel » ou « Je suis »). Les tout premiers mots. Les deux seuls mots que Jésus emploiera pour décrire son propre cœur sont doux et humble (Mt 11.29). Et les deux premiers mots dont Dieu se sert pour se décrire sont miséricordieux et compatissant.

Dieu ne révèle pas sa gloire comme suit : « L’Éternel, l’Éternel, exigeant et précis », ou : « L’Éternel, l’Éternel, tolérant et qui ferme les yeux sur le mal », ou encore : « L’Éternel, l’Éternel, déçu et contrarié ». Sa plus grande priorité, ce qui lui plaît le plus et sa première réaction, c’est de se montrer miséricordieux et compatissant. Il s’accommode avec douceur de nos conditions plutôt que de nous déconcerter par les siennes.

L’asymétrie d’Exode 34.6,7 nous étonne. La miséricorde et la bonté y occupent une place importante ; le châtiment y est reconnu, mais presque comme une question secondaire nécessaire. La vie chrétienne, vue sous un certain angle, est un parcours durant lequel nous abandonnons, au fil de nombreuses décennies, nos présomptions naturelles à l’égard de l’identité de Dieu, et le laissons les remplacer par sa propre insistance sur sa véritable identité.

Or, cela exige de grands efforts. Il faut beaucoup de sermons et de souffrance pour croire que Dieu est, du plus profond de son cœur, « miséricordieux et compatissant, lent à la colère ».

La chute, relatée dans Genèse 3, a non seulement causé notre condamnation et notre exil, mais elle a aussi gravé dans notre esprit de sombres pensées au sujet de Dieu, pensées que seule une exposition répétée à l’Évangile au fil des ans peut chasser.

Il se peut que la plus grande victoire de Satan sur votre vie actuelle ne soit pas le péché auquel vous cédez souvent, mais les pensées sombres que vous entretenez au sujet du cœur de Dieu qui vous y poussent en premier lieu et qui vous gardent tiède à son égard.

Exode 34 nous révèle le fin fond du cœur de Dieu. Ce cœur se manifeste toutefois chez le charpentier galiléen, qui a attesté toute sa vie qu’il s’agissait de son cœur et qui l’a prouvé en se laissant clouer à une croix romaine et en descendant ainsi dans l’enfer de l’abandon par Dieu, subi à notre place.


Suivez Doux et humble de coeur en format podcast !