Psaume 23, la vie avec Dieu

PSAUME 23

Cantique de David.

L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.

2 Il me fait reposer dans de verts pâturages,

Il me dirige près des eaux paisibles.

3 Il restaure mon âme,

Il me conduit dans les sentiers de la justice,

À cause de son nom.

4 Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort,

Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :

Ta houlette et ton bâton me rassurent.

5 Tu dresses devant moi une table,

En face de mes adversaires ;

Tu oins d’huile ma tête,

Et ma coupe déborde.

6 Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront

Tous les jours de ma vie,

Et j’habiterai dans la maison de l’Éternel

Jusqu’à la fin de mes jours.

Il s’agit peut-être là du poème le plus célèbre qui ait jamais été composé. Et à juste titre. C’est une source de profonde consolation pour le peuple de Dieu.

Ce psaume nous enseigne que lorsqu’on vit avec Dieu, on ne manque de rien (v. 1). Une vie auprès de lui est comparable à de « verts pâturages » et à « des eaux paisibles » (v. 2). Mais ce qui est intéressant, c’est que David n’exprime pas ces affirmations sur Dieu dans un contexte où la vie s’avère tranquille – c’est même tout l’inverse. Ses métaphores veulent nous montrer combien Dieu prend soin de nous lorsque nous marchons « dans la vallée de l’ombre de la mort » (v. 4). Comment cela est-il possible ? Comment pouvons-nous affirmer que la vie est faite de verts pâturages et d’eaux paisibles, lorsque nous avons l’impression d’être étouffés par le brouillard de nos peurs profondes ou déceptions amères ? Ou lorsque nous ressentons une tristesse qui refuse de se dissiper, que nous nous sentons pris au piège d’un péché récurrent, que nous perdons un être cher ? Ou encore lorsque nous avons le sentiment profond de décevoir Dieu en permanence ? Le psaume nous le déclare sans détour : « Tu es avec moi » (v. 4). Point.

Préféreriez-vous vivre au sommet de la montagne sans Dieu, ou traverser la vallée sombre avec lui ? Comment la présence de Dieu peut-elle concrètement nous aider dans nos moments sombres ? La réponse se trouve dans la Bible : en prenant sur lui la sanction qui aurait dû nous revenir, Jésus-Christ a traversé la vallée de l’ombre de la mort la plus profonde qui soit, celle des ténèbres de la condamnation et de l’enfer. Il en résulte que nous pouvons, au milieu de l’obscurité de nos vallées temporaires, et malgré notre péché et nos échecs, avoir l’assurance que Dieu nous conduira jusqu’à lui dans une pleine intégrité morale pour l’éternité. Nous savons que nous habiterons dans la maison du Seigneur pour toujours. Nous réaliserons alors que tout le désordre et l’obscurité traversés au cours de notre vie terrestre n’étaient ni plus ni moins que le moyen par lequel Dieu était en train de nous rendre plus resplendissants et plus heureux que jamais.

Vous sentez-vous sale ? La bonne nouvelle de l’Évangile est que ce n’est pas une fatalité. David implore Dieu d’avoir pitié de lui (v. 3). Sa requête est-elle vaine et sans espoir ? En aucun cas. Nous pouvons lire dans le même verset les mots « selon ta grande miséricorde » (v. 3). David demande à Dieu de manifester son caractère. En d’autres termes, il le prie d’agir en conformité avec lui-même. David sait qu’il se trouve devant un Dieu de « grande miséricorde » (v. 3), aussi est-ce à ce titre qu’il sollicite sa miséricorde. Connaissez-vous Dieu de cette façon ? Vous voyez-vous sous le même angle que David ? Avez-vous conscience d’être sale et de nature pécheresse ? Si oui, sachez que tout ce que Dieu attend de vous, c’est que vous lui apportiez le sacrifice d’un « cœur brisé et contrit » (v. 19). Il a pourvu son propre Fils en tant que sacrifice ultime afin que votre contrition soit la seule condition nécessaire pour bénéficier de son abondante miséricorde. En dépit de votre souillure, vous êtes libre de respirer à nouveau. Dieu est le Dieu de la grâce abondante et il nous l’a prouvé en Jésus. Voilà qui il est. En Christ, nous sommes tous purifiés en profondeur, libérés de la tache la plus tenace et lavés de manière permanente.


Cet article est extrait du livre : «En toi, je trouve refuge» de R.C. Sproul