Lors de la prière, l’Esprit nous aide (Michael Reeves)

Le Fils nous a attirés à lui pour que nous soyons avec lui – et en lui – devant son Père. Voilà ce que nous expérimentons dans la prière. Mais qu’en est-il du rôle de l’Esprit ? Eh bien, le Fils ne fait rien sans la puissance de l’Esprit. Dans la création, la parole de Dieu est transmise sous la forme de l’Esprit, le souffle de Dieu. Nous lisons dans la Genèse que l’Esprit « se mouvait au-dessus des eaux » (Ge 1.2) et que, par sa puissance, la parole de Dieu se propage. Le commandement « Que la lumière soit ! » (Ge 1.3) en est une parfaite illustration.

Après avoir été baptisé, Jésus commence son ministère en étant envoyé dans le désert par l’Esprit. Il chasse les démons grâce à la puissance de l’Esprit. L’Esprit est aussi celui qui pousse le Fils à communier avec le Père. Luc rapporte, par exemple, que « Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et il dit : Je te loue, Père » (Lu 10.21). C’est le travail de l’Esprit dans le Fils. 

L’Esprit est à l’oeuvre

L’Esprit travaille de la même façon chez les enfants de Dieu. Ce même principe est expliqué dans l’épître aux Romains.

Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Romains 8.14-16 ; italiques pour souligner)

L’Esprit fait ainsi entrer dans nos coeurs la vérité enseignée par les Écritures, celle de notre adoption par Dieu, afin que nous sachions que nous sommes ses enfants. Aussi, nous crions : « Abba ! » L’Esprit est le vent dans les voiles de notre prière et il nous entraîne dans l’amour du Fils pour le Père. 

En nous révélant que nous aussi sommes aimés, il nous rend capables d’aimer comme le Fils aime. La prière n’est donc pas une conversation à sens unique. Nous ne sommes pas l’unique interlocuteur de Dieu. Non, dans la prière, c’est aussi Dieu qui parle à Dieu à travers nous. Nous sommes amenés à participer à la communion divine. L’Esprit du Fils crie vers le Père à travers nous. Paul poursuit :

De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables (Romains 8.26)

Voilà un verset extrêmement utile à savoir si vous désirez une véritable communion avec Dieu

L’honnêteté dans la prière

Nous n’avons donc pas besoin de faire semblant d’être des sommités de la prière et encore moins de prendre des résolutions qui seront au-dessus de nos forces. Puisque l’Esprit connaît notre faiblesse, nous pouvons nous permettre d’être honnêtes avec notre Père, et d’accepter l’immense puérilité de notre foi. Nous pouvons donc nous contenter de lui dire ce que nous avons sur le coeur, même si nous le faisons en balbutiant. 

C’est la voie que nous devons suivre si nous voulons développer notre relation avec Dieu. L’intimité avec Dieu, la vraie, s’acquiert avec le temps, c’est une chose qui se développe, mais elle ne peut se développer que si l’on est honnête. Par conséquent, si votre vie de prière laisse à désirer, je vous suggère de reprendre tout à zéro en vous adressant maladroitement à Dieu, comme un enfant s’adresse à son père. Crier au secours. N’essayez pas d’être impressionnant.


Cet article est tiré du livre : Retrouver la joie de prier de Michael Reeves