L’élection du Fils de Dieu (Michael Barrett)

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Le Fils de Dieu est choisi pour accomplir son œuvre salvatrice. Dans le Nouveau Testament, on lit souvent que le Père a envoyé Jésus, ce qui implique qu’il l’a choisi pour accomplir sa mission. Par exemple, Christ déclare : «Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé» (Jean 6.38). Dans sa prière sacerdotale, une prière sacrée, solennelle et d’une grande profondeur, le Seigneur définit la vie éternelle comme le fait de connaître «le seul vrai Dieu, et celui que [le Père a] envoyé, Jésus-Christ» (Jean 17.3). L’auteur de l’épître aux Hébreux désigne Jésus-Christ comme «l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons» (Hé 3.1).

Un apôtre est, au premier sens du terme, un individu spécialement choisi et envoyé pour accomplir une mission spécifique. Christ lui-même appelle et envoie ses apôtres pour accomplir l’œuvre missionnaire. De la même manière, le Père a appelé et envoyé son Fils pour sauver son peuple de ses péchés. Si Hébreux 5 affirme clairement la supériorité du sacerdoce de Christ sur celui d’Aaron, il établit aussi un parallèle important entre les deux offices. Dans l’Ancien Testament, nul ne pouvait usurper le sacerdoce. Il fallait un appel divin pour l’exercer.

De même, «Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui !» (v.5) La manière dont les auteurs du Nouveau Testament emploient cette référence prophétique au Psaume 2 en démontre le sens et les implications messianiques. Paul l’utilise pour étayer la résurrection de Christ (Actes 13.33), et l’auteur de l’épître aux Hébreux s’y réfère pour attester de l’élection du Fils de Dieu comme sacrificateur établi pour effectuer la médiation.

L’élection du Christ et sa mort expiatoire

Le Nouveau Testament fait clairement le lien entre l’élection éternelle de Christ en tant que Rédempteur et sa mort expiatoire. Cette mort en sacrifice sur la croix n’est pas un hasard. Ce n’est pas non plus le plan de secours de Dieu parce que son Messie n’est pas arrivé à instaurer son royaume sur la terre. Au contraire, Christ est l’Agneau «immolé dès la fondation du monde» (Apocalypse13:8). L’imagerie de l’agneau dans la théologie de l’Ancien Testament devrait attirer notre attention, car elle montre que Dieu a choisi Christ pour être le sacrifice parfait. Il ne peut pas s’agir de n’importe quel agneau. Il faut que ce soit notre Christ, «un agneau sans défaut et sans tache ; prédestiné avant la fondation du monde… manifesté à la fin des temps, à cause de vous» (1 Pierre 1.19,20).

La crucifixion historique de Christ est l’accomplissement du dessein éternel de Dieu. Pierre affirme aussi que Christ a été «livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu» (Actes 2.23), bien qu’il soit mort de la main des hommes méchants qui avaient conspiré contre lui. Actes 4:28 montre clairement que Dieu a «arrêté d’avance», selon son conseil, ce que Pilate, Hérode et le peuple, chacun et ensemble, contribuent à faire en mettant Christ à mort. Luc 22.22 affirme que «le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est déterminé.» Si l’élection est une caractéristique de messie, il ne fait aucun doute que Jésus est le Messie.


Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett