Le pouvoir du Fils de Dieu (Michael Barrett)

Le Fils de Dieu a tout pouvoir pour accomplir son œuvre salvatrice par la puissance du Saint-Esprit. Les manifestations directes de cette puissance du Saint-Esprit au cours du ministère terrestre de Jésus sont peu nombreuses, mais il est clair que l’Esprit joue un rôle essentiel. Au commencement de son ministère public, Jésus reçoit l’onction du Saint-Esprit lors de son baptême. Cette onction et le pouvoir qu’elle lui confère ont une telle importance que les quatre évangiles rapportent l’événement (Matthieu3:16; Marc 1.10; Luc 3.22; Jean 1.32). Le récit de l’apôtre Jean, qui rapporte le témoignage de Jean-Baptiste, est sans doute le plus instructif pour nous ici. Jean-Baptiste atteste que l’Esprit est descendu sur Jésus lors de son baptême, mais il témoigne également de ce que Dieu lui a révélé au préalable, à savoir que cette manifestation du Saint-Esprit sera le signe évident que cet homme est son Fils : «Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du Saint-Esprit» (Jean 1.33).

L’onction du Saint-Esprit est la preuve du statut messianique de Jésus.

L’onction du Saint-Esprit est la preuve du statut messianique de Jésus. Mais la révélation que reçoit Jean-Baptiste, prophète transitoire entre l’Ancien et le Nouveau Testament, et les événements dont il est témoin marquent Jésus comme une personne unique. Nous avons vu que le Saint-Esprit rendait les messies antérieurs et partiels capables d’accomplir leur service. Dans le cadre de l’Ancien Testament, le don de ces capacités spirituelles est souvent temporaire et doit être répété. Le Saint-Esprit rendait les hommes capables d’accomplir une tâche spécifique au moment où celle-ci se présentait. Mais l’Éternel révèle à Jean-Baptiste que le Saint-Esprit restera avec le Messie parfait, et c’est précisément ce dont Jean-Baptiste est témoin (vv.32,33). Le Saint-Esprit n’a jamais quitté le Seigneur Jésus, c’est pourquoi il n’est jamais écrit que l’Esprit vient sur lui à nouveau. Jésus accomplit la totalité de son ministère par la puissance du Saint-Esprit. Cette vérité est certes mystérieuse, mais elle révèle le rôle conjoint des trois personnes de la Trinité dans l’œuvre du salut. Le Père élit le Médiateur, le Fils accomplit la médiation et l’Esprit donne au Médiateur le pouvoir nécessaire. La Confession de foi de Westminster propose un résumé pertinent de ces éléments dans les Écritures :

Il a plu à Dieu, dans son dessein éternel, de choisir et d’établir le Seigneur Jésus, son unique Fils engendré, comme le Médiateur entre lui et l’homme, comme le Prophète, Prêtre et Roi… Le Seigneur Jésus, en sa nature humaine ainsi unie à la divine, a été sanctifié et oint du Saint-Esprit au-delà de toute mesure… afin que… il puisse être parfaitement équipé pour accomplir sa charge de Médiateur et de Garant. Cette charge, il ne l’a pas entreprise de lui-même, mais il y a été appelé par son Père qui a mis tout pouvoir et jugement entre ses mains et lui a donné l’ordre de la mener à bien.

Reconnaître Christ dans l’Ancien Testament

Il me sera plus facile de le voir dans l’Ancien Testament si je reconnais que toutes ces caractéristiques messianiques classiques s’appliquent au Seigneur Jésus. Je sais maintenant qui je cherche et ce que je dois regarder. Par exemple, quand Ésaïe déclare : «Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon Esprit sur lui ; il annoncera la justice aux nations» (Ésaïe 42.1), j’ai de bons indices pour découvrir l’identité de ce serviteur.

«Mon élu» indique que Dieu l’a choisi. «En qui mon âme prend plaisir» montre que Dieu l’agrée. «J’ai mis mon Esprit sur lui» atteste que Dieu lui confère le pouvoir. Il doit donc s’agir du Messie. Toutes les preuves désignent Jésus.


Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett