La résurrection de Jésus : la charnière, le fondement, la clé de voûte (Greg Gilbert)

« Si Christ n’est pas ressuscité des morts, votre foi est vaine, et vous êtes encore dans vos péchés […] Si c’est dans cette vie que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux des hommes. » – 1 Co 15.14‑19.

La résurrection de Christ a été extrêmement controversée tout au long des siècles, et la grande question qui sous‑tend le débat a toujours été : « S’est‑elle réellement produite ? » La controverse est compréhensible, car les enjeux sont énormes ! Pensez‑y : si Jésus est vraiment ressuscité des morts après avoir été crucifié, nous devrions tous l’écouter, car cet événement complètement époustouflant confirme que tout ce qu’il a dit de lui‑même – qu’il était Fils de Dieu, le Roi des rois, le Seigneur de la vie, le serviteur souffrant, la deuxième personne de la Trinité – est vrai. D’un autre côté, s’il n’est pas ressuscité des morts, alors tant pis. Tout est terminé, et cela n’aurait jamais dû prendre une telle importance dans l’histoire humaine. Donc, nous pouvons tous continuer à mener nos vies comme avant, parce que Jésus était simplement l’un des Juifs du premier millénaire qui faisaient des déclarations grandioses à leur propre sujet et qui sont morts. Point à la ligne !

Comprenez‑vous maintenant pourquoi les chrétiens en font toute une histoire ? La résurrection est la charnière sur laquelle tout le christianisme tourne. C’est le fondement sur
lequel tout le reste repose, la clé de voûte qui permet à tous les enseignements du christianisme de tenir ensemble. Cela signifie – et ceci est très important – que lorsque les chrétiens affirment que Jésus est ressuscité des morts, ils revendiquent qu’il s’agit d’un fait historique, et non d’un fait d’ordre religieux. Il y a bien sûr des « implications religieuses » à cette affirmation, si vous préférez les appeler ainsi, mais aucune d’elles n’est valide si Jésus n’est pas réellement, authentiquement et historiquement revenu d’entre les morts. Même les premiers chrétiens comprenaient cela. Ils n’avaient pas l’intention de créer une sympathique histoire religieuse qui donnerait du courage aux gens et les aiderait à vivre des vies meilleures, ou de créer une métaphore de l’espoir capable de les aider à endurer les tempêtes de la vie. Non, les premiers chrétiens voulaient que le monde sache qu’ils croyaient vraiment que Jésus était sorti de la tombe. Ils savaient eux‑mêmes que si tel n’était pas le cas, toutes leurs croyances étaient alors vides, fausses et absolument sans valeur. Paul le dit clairement dans ses lettres : « Si Christ n’est pas ressuscité des morts, votre foi est vaine, et vous êtes encore dans vos péchés […] Si c’est dans cette vie que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux des hommes. » (1 Co 15.14‑19)

En d’autres termes, si Jésus n’est pas ressuscité des morts, les chrétiens sont une engeance pathétique.

Mais voici l’autre face de la pièce : si Jésus est réellement ressuscité des morts, alors chaque être humain est confronté à l’exigence de croire à ce qu’il a dit, de le reconnaître comme roi, et de se soumettre à lui comme Sauveur et comme Seigneur. Et, bien sûr, cela est aussi valable pour vous, mon ami.

C’est pourquoi il est si important pour vous – oui, vous qui êtes en train de lire ce livre – d’en venir à une décision sur ce que vous pensez de la résurrection de Jésus. Il n’est pas suffisant de suspendre votre jugement sur un tel sujet. Il est nécessaire que vous lui accordiez toute votre attention et que vous fassiez un choix : « Oui, je pense que cela est arrivé. Je pense que Jésus est ressuscité des morts et je crois qu’il est ce qu’il proclame être », ou « Non, je ne pense pas que la chose soit arrivée et je rejette ses revendications. » Parfois, vous entendez des gens dire qu’il est légitime de ne pas avoir d’opinion sur la résurrection parce qu’il est impossible de décider de la véracité ou de la fausseté des affirmations religieuses. Mais comme nous l’avons dit plus haut : les chrétiens n’affirment rien sur le plan religieux lorsqu’ils déclarent que Jésus est ressuscité. Ils affirment quelque chose sur le plan historique ; ils disent que cet événement est réellement arrivé et qu’il est autant vérifiable que l’accession de Jules César au statut d’empereur de Rome. C’est le genre d’affirmation auquel on peut réfléchir et sur lequel on peut enquêter ; il est possible d’en évaluer la crédibilité et de parvenir à une conclusion à son propos.

Pensez‑vous que cela est arrivé ou pas ?

Voici la vérité qui est le fondement de notre foi en tant que chrétiens : cela est vraiment arrivé.

Nous ne pensons pas que les disciples ont fait l’expérience d’une hallucination collective. Cela est complètement impossible étant donné les différents groupes de personnes qui ont vu Jésus, les nombreuses occasions où ils l’ont vu et la durée de ces événements.

Nous ne pensons pas non plus qu’il s’agissait d’une énorme erreur. La dernière chose que voulaient les autorités juives, c’était que la rumeur d’un messie ressuscité se répande un peu partout. Confrontées à une telle rumeur, la première chose qu’elles auraient faite aurait été de montrer le corps pour la faire taire. Et ils ne l’ont jamais fait. D’un autre côté, si Jésus avait réussi à survivre à sa crucifixion, comment cet homme titubant, blessé, crucifié, transpercé d’un coup de lance, aurait‑il pu convaincre ses disciples têtus et sceptiques qu’il était le Seigneur de la vie et le vainqueur de la mort ? Je dirais que c’est hautement improbable.

Sur ce point, nous, les chrétiens, ne pensons pas que les disciples de Jésus ont échafaudé un canular ou un complot. Si c’était le cas, qu’auraient‑ils espéré en retirer ? Et pourquoi n’ont‑ils pas vendu la mèche quand il est devenu clair qu’ils n’obtiendraient pas ce qu’ils désiraient ? Ils auraient certainement tout avoué avant de se faire décapiter ou de se faire clouer les poignets par les Romains.

Non, il ne s’agissait pas d’une hallucination, d’une erreur ou d’un complot. Quelque chose d’autre est arrivé, et c’est quelque chose qui a eu le pouvoir de transformer ces hommes lâches et sceptiques en martyrs de Jésus, en témoins désireux de tout miser sur lui et de tout endurer – même une mort douloureuse – par souci de dire au monde : « Cet homme, Jésus, a été crucifié, mais maintenant il est vivant ! »

Cet article est tiré du livre Qui est Jésus ? de Greg Gilbert.