La psychologie et la possession démoniaque (Frederick Leahy)

La psychiatrie et les traitements neuropathologiques ont leur utilité, mais la possession démoniaque et la dépendance de l’occultisme échappent à leur compétence. Un grand nombre de psychiatres adoptent une optique humaniste sur ce sujet et refusent donc d’en reconnaître l’existence.

Une conférence sur la démonologie réunit un groupe de psychiatres à Londres il y a quelques années. Pendant les discussions, deux d’entre eux insistèrent sur l’inexistence de la possession. Selon leur optique humaniste, elle ne pouvait pas exister. Ils se prononçaient donc de façon dogmatique contre son existence. Mais deux autres spécialistes se levèrent pour affirmer non seulement leur croyance dans la réalité de la possession, mais pour déclarer qu’à diverses occasions au cours de leur carrière, ils avaient rencontré des personnes qu’ils considéraient comme des cas authentiques de possession.

La psychiatrie ne possède aucun remède en elle-même contre la possession démoniaque

Elle en reconnaît les désordres psychologiques et s’y attaque, mais ne peut en supprimer la cause. Elle ne peut pas offrir de délivrance à la possession si elle n’en admet pas l’existence. Cette affliction est spirituelle et exige un remède du même ordre. Une psychologie humaniste ne peut pas voir l’homme tel que la Bible le présente puisqu’elle efface toute distinction entre l’homme et l’animal, qu’elle est entichée d’une philosophie évolutionniste et que, pour elle le comportement du second jette une lumière directe sur celui du premier.

Seuls les «experts» devraient se prononcer sur la réalité de la possession, dit-on. Mais quels experts ? Ceux qui acceptent la doctrine biblique sur l’homme et le mal, ou ceux qui la rejettent ? Ces derniers s’avèrent incapables d’aider des hommes et des femmes réduits à l’esclavage et aux tourments du malin. Leurs présuppositions mêmes excluent toute possibilité de répondre aux besoins des victimes. Par contre, les autres ont assisté à des délivrances immédiates par la proclamation de la Parole de vie.

Le prédicateur de l’Évangile, le médecin et le psychiatre chrétiens peuvent s’associer, chacun dans son domaine, pour assister la victime du spiritisme et de ses alliés occultes. Même si les symptômes propres à l’épilepsie, la folie, la dépression et des désordres semblables, se voient souvent associés à la possession dans le Nouveau Testament, il importe de souligner qu’ils ne proviennent pas en eux-mêmes d’une source démoniaque.

Il existe une différence claire entre la maladie mentale et la possession

Cornelius Van Til fait remarquer à juste titre :

« L’irrationalité dans l’esprit de l’homme, c’est-à-dire la folie, doit résulter de son éloignement de la source de la rationalité absolue (Dieu). Par conséquent, tous les hommes méritent de devenir fous car ils se sont tous éloignés de Dieu. Leur châtiment éternel consistera en l’abîme de l’irrationalisme. Ce que nous qualifions de rationalité ou de normalité est un don de la grâce commune de Dieu. Aucun homme n’en est digne.»

On oublie ce fait beaucoup trop souvent. Cependant, dans la pratique, il existe une distinction très nette entre la maladie mentale et la possession démoniaque. Dans la majorité des cas de la première, il convient sûrement de dire que le désordre s’explique en termes médicaux, même peut-être pour ceux qui croient que le diable est responsable de leur état. Toutefois, on doit admettre que, dans le domaine des affections mentales et nerveuses, notre connaissance reste très limitée. Certains de ceux qui ont travaillé avec des malades mentaux témoignent de cas de folie assez rares où on observe une hostilité malveillante. Quelqu’un se demandait si, au cas où un apôtre pénétrerait dans un asile psychiatrique, il ne reconnaîtrait pas certains des patients présents comme étant « possédés ».

Membre distingué du corps médical à son époque, et très prudent dans son approche de ce sujet, le professeur Rendle Short écrit :

« Que savons-nous exactement des causes fondamentales des maladies mentales, ou même de l’épilepsie ?… Sommes-nous tout à fait sûrs qu’aucun adversaire n’y joue un rôle, dans certains cas tout au moins, sinon en tous ? »

Il exprime cette question avec trop de vigueur peut-être, mais il démasque le caractère insensé d’un rejet dogmatique de l’idée même de la possession démoniaque par une pseudo-science.

L’épilepsie et la possession

Concernant l’épilepsie, les médecins distinguent entre l’épilepsie symptomatique – qui peut résulter d’une altération du cerveau, d’une tumeur ou d’un trouble fonctionnel du foie, pour citer quelques exemples – et l’épilepsie idiopathique, pour laquelle on ne parvient à trouver aucune cause physique. Selon des sources sûres, deux cas sur trois en Occident se rapportent à la seconde. Comment alors les psychiatres peuvent-ils rejeter la foi du chrétien en la réalité de la possession démoniaque sur des bases scientifiques quand, dans plusieurs de ces domaines, la science demeure dans l’obscurité ? Si la possession démoniaque existe, il ne semble pas y avoir de raisons pour ne pas y voir la cause de certains cas d’épilepsie. Il semblerait beaucoup plus cohérent de reconnaître à la fois l’existence des démons et la possibilité de la possession, au lieu de nier la possession démoniaque sur des bases dogmatiques.

L’échec de la psychologie humaniste à apporter une aide dans le domaine de l’activité démoniaque apparaît dans un aspect en particulier. Dans tous les cas rapportés par le Nouveau Testament, la délivrance de la possession démoniaque se produit de façon soudaine. Dans les cas enregistrés plus récemment, elle s’opère quelquefois après une lutte prolongée de plusieurs mois. Même dans ces cas, il s’agit d’un résultat relativement rapide pour la délivrance d’une affliction si terrible. En revanche, on accepte couramment que le traitement de toute maladie mentale passe par un processus lent et pénible. Si, comme certains le suggèrent, la possession démoniaque se limite à l’explication primitive d’un type sévère de désordre mental, nous nous attendrions à une guérison à la fois lente et graduelle. Or, le contraire se produit, et la science moderne ne fournit aucune explication convaincante, ni aide réelle à la personne possédée.

La possession démoniaque n’est pas toujours reconnaissable

La tromperie est une des armes essentielles de l’arsenal de Satan. Il ne se limite pas aux formes les plus grossières de possession car son activité la plus adaptée à ses fins dans des pays primitifs et païens pourrait produire l’effet contraire dans ceux influencés par le christianisme. La possession démoniaque, surtout sous sa forme volontaire, ne s’exprime pas forcément de façon grossière et facilement reconnaissable. Rien ne nous autorise à penser que ceux qui « évoquaient les esprits », à l’époque de l’Ancien Testament, manifestaient les symptômes élémentaires associés aux victimes impuissantes de la possession involontaire dont parle le Nouveau Testament.

Les sorciers actuels sont souvent des personnes hautement respectables, menant une vie très aisée. Pourtant, leurs pouvoirs occultes proviennent sans conteste du diable et portent toutes les marques d’une terrible source surnaturelle maléfique. Les spirites peuvent aussi paraître ordinaires extérieurement, mais l’atmosphère de leurs séances se charge de présence et de puissance démoniaques. Même si la quasi-totalité des éléments d’une rencontre spirite s’expliquent par la supercherie et la psychologie (manipulation de la lumière et du son, ventriloquie et télépathie mentale, etc.), il reste des phénomènes explicables seulement par la présence d’esprits usurpateurs d’identité qui sont parvenus à convaincre certains des plus grands cerveaux de la «vérité» du « spiritisme » !

Goethe avait raison quand il écrivait :

« Les gens ignorent la présence du diable ! Même quand il les a saisis à la gorge ! »


Cet article est tiré du livre : Satan, vaincu et chassé de Frederick Leahy