La divinité de Christ (Bassam Chedid)

Tous ceux qui ont parlé de Jésus dans le Nouveau Testament sont en plein accord avec ses déclarations et son témoignage.

Les cieux l’ont annoncée

En informant Marie qu’elle serait la mère d’un fils qui serait conçu par la vertu du Saint-Esprit, sans intervention d’un père humain, l’ange Gabriel lui dit : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très–Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin » (Luc 1:32,33). Seule une personne divine répond à ces conditions.

L’ange dit à Joseph : « Tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1:21). C’est là aussi une œuvre que personne ne peut accomplir sinon Dieu.

Les prophéties de l’Ancien Testament

Matthieu, citant l’une des prophéties messianiques de l’Ancien Testament, déclare : « Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Matthieu 1:22,23).  

Les mages

Après avoir trouvé le nouveau-né au terme de leur long voyage depuis l’Orient, les mages, qui possédaient une perception spirituelle supérieure à celle habituellement accordée aux hommes, « se prosternèrent et l’adorèrent » (Matthieu 2:11). Ce faisant, ils rendaient un hommage qu’il aurait été idolâtre et coupable de rendre à n’importe qui d’autre que Dieu.

Jean-Baptiste

Ce prédicateur austère de la justice reconnut n’être lui-même que le précurseur de celui qui venait après lui, qu’il présenta comme lui étant tellement supérieur qu’il n’était pas digne de délier ses sandales. Quand Jésus parut et fut baptisé, Jean vit le ciel s’ouvrir et l’Esprit de Dieu descendre sur Jésus. Il entendit aussi le Père déclarer : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthieu 3:17). Le lendemain, Jean désigna Jésus en disant : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde », et le décrivit comme celui « qui baptise du Saint-Esprit » et comme « Fils de Dieu » (Jean 1:29-34).  

Jean l’évangéliste  

Le prologue de son évangile contient une déclaration claire et dénuée de toute ambiguïté sur la divinité de Christ : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (1:1). Jean applique à Christ un terme qui ne se trouve nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament ; les fonctions qu’il lui attribue ne peuvent convenir à personne d’autre qu’à Dieu. C’est son rôle de faire connaître Dieu à ses créatures : « Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître » (v.18). Il démontre son éternité par le fait qu’au « commencement », quand toutes choses commencèrent à venir à l’existence, Christ, lui, « était » déjà.

Le témoignage de Pierre et des autres apôtres

Il ne fait pas de doute qu’en déclarant : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16:16), Pierre exprimait la confession de la majorité des disciples. À l’approche de l’apothéose de la révélation, même Thomas, le disciple qui doutait le plus, arriva comme Pierre à déclarer à Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! », et à se prosterner à ses pieds (Jean 20:28).

En ne réprimandant pas ceux qui prononçaient de telles paroles, Jésus confirmait tacitement sa divinité. En opérant des miracles en son nom, les apôtres l’attestaient aussi. « Au nom de Jésus–Christ de Nazareth, lève-toi et marche », dit Pierre à l’homme impotent assis à la porte du temple (Actes 3:6). « Puisque nous sommes interrogés aujourd’hui sur un bienfait accordé à un homme malade, afin que nous disions comment il a été guéri, sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache ! C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous » (Actes 4:9,10).  

Le témoignage de Paul

Il enseigne constamment et fermement la divinité de Christ. Immédiatement après sa conversion, se mit à prêcher dans les synagogues de Damas que « Jésus est le Fils de Dieu » (Actes 9:20). Aux Colossiens il écrit que Christ « est l’image du Dieu invisible » (1:15), et leur dit qu’en « lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (2:9). Christ est donc l’incarnation de la divinité dans toute sa plénitude. Ce langage ne peut convenir si Christ est tant soit peu inférieur à Dieu.

Le témoignage de l’épître aux Hébreux

Son auteur reconnaît que Christ est Dieu lorsqu’il écrit qu’après avoir autrefois parlé à nos pères par les prophètes et d’autres manières encore, dans ces derniers temps, Dieu nous a parlé « par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses ; par lui il a aussi créé l’univers. Le Fils est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et il soutient toutes choses par sa parole puissante. Il a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » (Hébreux 1:1-3).

Le témoignage de non-chrétiens

Le centenier romain, qui assista à la crucifixion, ajouta ce témoignage : « Assurément, cet homme était Fils de Dieu » (Marc 15:39). Même les démons, qui l’ont connu dans son existence antérieure à l’incarnation, sortaient, à son ordre, de leurs victimes en criant : « Qu’y a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? » (Matthieu 8:29)

Les preuves de la résurrection

La résurrection de Christ d’entre les morts est également une preuve irréfutable de sa divinité. À propos de sa vie, le Seigneur déclara : « Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre » (Jean 10:18). À plusieurs reprises, il prédit sa résurrection d’entre les morts : « Le Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le… feront mourir ; et, trois jours après, il ressuscitera » (Marc 10:33,34 ; cf. 8:31 ; 9:31 ; Luc 18:33 ; 24:7 ; Matthieu 20:19 ; 27:63).

Paul souligne le fait que la résurrection prouve sa divinité : « [Il] a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1:4). C’est ce qui convainquit Thomas, le plus sceptique des disciples ; à la seule vue de Jésus ressuscité, il le reconnut comme son Seigneur et son Dieu (Jean 20:26-29).


Cet article est tiré du livre : Islam – ce que tout chrétien devrait savoir de Bassam Chedid