Faire confiance au plan souverain de Dieu même dans la maladie (Brian Croft)

Être assidus dans nos efforts

Nous devons être assidus dans nos efforts, et constamment examiner notre cœur, pour notre propre sanctification et croissance. En fin de compte, c’est un Dieu souverain qui est à l’œuvre, et notre paix doit se reposer sur cette réalité. Parce que Dieu dirige toute chose, cette considération théologique doit conduire à plusieurs attentes.

Tout d’abord, nous devons nous attendre à ce que Dieu œuvre à travers ces situations, quel que soit le résultat visible. Dieu peut à coup sûr utiliser la maladie et l’affliction pour conduire quelqu’un au salut. Il peut également y avoir recours pour affermir les croyants et les amener à faire preuve d’une plus grande fidélité après leur guérison. Concernant la manière de susciter un tel éveil, Richard Baxter suggère ceci :

S’ils se rétablissent, ne manquez pas de leur rappeler leurs promesses et leurs bonnes résolutions ; faites un appel à leur conscience, et quand vous les verrez se relâcher, répétez-leur ce qu’ils disaient lorsqu’ils étaient gisants sur le lit de douleur.

Que l’issue de la maladie soit le salut, la guérison physique ou une plus profonde communion avec Jésus jusqu’à la mort, dites aux personnes souffrantes que vous rencontrez de garder à l’esprit que Dieu est à l’œuvre.

S’attendre à ce que Dieu nous utilise

Ensuite, nous devons nous attendre à ce que Dieu nous utilise. Même à travers notre manque de sensibilité, les hésitations et les faiblesses qui peuvent nous rendre très inefficaces, Dieu, dans sa toute-puissance, nous utilisera pour accomplir ses plans. L’un de ces buts est de renforcer notre confiance en lui pour nous amener à dépendre davantage de lui. La souveraineté et la bonté de Dieu sont magnifiées lorsque nos faiblesses et nos échecs apparaissent et que nous sommes à notre tour aidés par des chrétiens affligés et souffrants. Si Dieu, dans son plan infiniment sage, œuvre en nous à travers les malades, il peut et va aussi certainement utiliser notre personne et nos faiblesses pour œuvrer.

Espérer que Dieu nous donne les paroles à prononcer

Aussi, nous devons espérer que, par la puissance du Saint-Esprit, Dieu nous donnera les paroles à prononcer. D. A. Carson a exprimé ainsi l’appréhension que beaucoup d’entre nous ressentent lorsqu’ils se demandent comment prier pour les autres :

Comment devons-nous prier de façon précise pour chaque membre de notre famille, et pourquoi ? Une personne proche de nous a contracté une maladie en phase terminale : Comment devons-nous prier pour elle, et pourquoi ? pour la guérison ? pour le soulagement de la douleur ? pour la foi et la persévérance ? pour accepter ce qui est arrivé ? Est-ce que cela sera différent selon que la personne en question ait 70 ou 21 ans ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Y a-t-il des choses que nous devons humblement demander à Dieu et d’autres que nous devons réclamer ? Si cela fonctionne ainsi, quels genres de choses vont dans chaque catégorie ?

Faire confiance à la Parole de Dieu

Ce sont de bonnes questions à nous poser, mais nous devons à un moment donné faire confiance à la Parole de Dieu gravée dans notre cœur (Ps 119.11), à l’amour que nous portons à la personne souffrance, et à la toute-puissance du Saint-Esprit, puisque c’est de lui que proviendront nos paroles et nos prières.

Enfin, nous devons espérer que Dieu utilisera toutes ces choses pour la joie de son peuple et la gloire de son nom. Quelle espérance nous avons en tant que chrétiens ! Même la maladie et la souffrance seront utilisées par Dieu pour faire la joie de la personne malade et de celle qui lui rend visite. Le fondement qui sous-tend toutes ces considérations d’ordre théologique, c’est la gloire de Dieu. Dieu est honoré lorsqu’on prie pour ses œuvres.

Dieu est honoré lorsqu’on fait connaître son caractère grandiose et ses voies. Dieu est honoré lorsque les malades et les personnes qui en prennent soin ont une foi inébranlable et l’assurance qu’il œuvre pour leur bien et sa gloire. Indépendamment de notre fidélité par rapport à ces principes théologiques, notre objectif doit être celui de Dieu – notre joie en Dieu, notre amour pour le peuple de Dieu et la gloire de son grand nom.


Cet article est adapté du livre : « Visiter les malades » de Brian Croft