4 points pour profiter du moment lorsque vous visitez les malades (Brian Croft)

Le stress et l’anxiété nous empêchent de ressentir la joie

Le stress et l’anxiété qui accompagnent souvent ces rencontres peuvent nous empêcher de ressentir la joie qui découle de ces moments. Lorsque nous rendons visite à quelqu’un, nous ne devons pas oublier de nous réjouir de tout ce que Dieu accomplira pour sa gloire. Voici quelques points de vue que vous pourriez adopter pour percevoir la providence de Dieu dans ces visites.

Des opportunités divines

1.     Nous devons considérer les visites que nous rendons aux personnes malades comme des opportunités divines de prendre soin de ceux qui ne peuvent pas prendre soin de nous. Baxter encourage cette perceptive : « Les pécheurs les plus endurcis, qui auparavant dédaignaient nos conseils, nous écouteront quand ils seront sur leur lit de mort12. » L’une des choses les plus difficiles à accomplir est d’aimer ceux qui nous méprisent, mais c’est ce que notre Sauveur a ordonné à ses disciples (Mt 5.44 ; Lu 6.35). Une relation conflictuelle que j’avais avec une femme âgée de mon Église s’est considérablement améliorée après que je lui ai rendu visite à l’hôpital. Le conseil de Baxter est profond, et on doit obéir aux commandements de Jésus. Réjouissez-vous de ce que Dieu accomplit lorsque vous obéissez à cette exhortation.

L’opportunité de prendre soin de ceux qui sont meurtris

2.     Nous devons nous réjouir d’avoir l’opportunité de prendre soin de ceux qui sont meurtris, notamment parce que le contact avec l’affliction et la souffrance accroît notre sensibilité spirituelle. Il y a de la joie à prendre soin de ceux qui en ont le plus besoin. C’est un privilège dont nous pourrons jouir uniquement au cours de notre passage sur terre. Dickson affirme à ce propos :

C’est notre rôle […] de faire ce que [les anges] n’ont pas le privilège d’accomplir – de s’asseoir auprès d’un croyant sur le seuil de la mort, de replacer son oreiller, d’humidifier ses lèvres, de lui rappeler la houlette et le bâton qui sont prêts à le soutenir dans la vallée de l’ombre de la mort (Ps 23.4), ainsi que d’orienter ses yeux qui se ferment vers Jésus. Tout ceci est un service précieux que nous ne pouvons pas rendre au ciel, mais uniquement sur la terre.

Prendre soin des malades et des personnes meurtries est un honneur qui peut nous apporter beaucoup de joie, en tant que chrétiens, si nous sommes suffisamment conscients de ce que ça représente pour nous en réjouir.

L’opportunité de témoigner d’une foi réelle

3.     Nous devons nous réjouir de l’opportunité que nous offrent ces situations de témoigner d’une foi réelle et inébranlable en Christ. Il n’y a pas de meilleur endroit pour expérimenter notre foi qu’auprès des saints qui souffrent et se préparent à une rencontre imminente avec leur Sauveur. Nous devons nous réjouir non seulement de voir la lumière de l’Évangile briller à travers la souffrance, mais aussi d’être les témoins de vies qui s’achèvent dans la réjouissance en la personne et l’œuvre de Christ comme leur seule espérance.

Nous réjouir de la manière dont Dieu nous fortifie

4.     Enfin, nous devons nous réjouir de la manière dont Dieu nous fortifie, nous façonne et nous instruit à travers ces expériences. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’aime non seulement rendre visite aux personnes malades et à celles sur le point de mourir, mais aussi diriger des funérailles. Notre cœur est enclin à oublier que la mort et la maladie peuvent nous surprendre à tout moment et que nous mourrons tous un jour. Prendre soin des malades et des affligés nous rappelle la fragilité de la vie et notre proximité avec l’éternité. Nous devons nous réjouir de ces expériences que Dieu, dans sa grâce, nous permet de vivre, parce qu’elles nous rappellent ce qui est essentiel dans la vie d’un chrétien. Assis près du lit de son père après l’avoir vu mourir, John Piper a prononcé ces mots :

Je te regarde dans les yeux et te promets de tout mon cœur : je n’abandonnerai jamais ton Évangile. Oh, comme tu as cru à l’enfer et au ciel, au Christ et à la croix, au sang et à la justice, à la foi et au salut, au Saint-Esprit et en une vie de sainteté et d’amour ! Papa, je dédie à nouveau ma vie à servir ton grand et glorieux Seigneur Jésus de tout mon cœur et de toute ma force. Tu n’as pas vécu en vain. Ta vie continue d’avoir un impact sur des milliers de personnes. Je suis fier d’en faire partie.

Redoubler d’efforts

Dans cette culture du xxie siècle, qui accorde tellement d’importance au confort de vie dans ce monde, nous devons, en tant que chrétiens, redoubler d’efforts pour centrer notre attention sur les choses d’en haut (Col 3.1). Rendre visite aux personnes malades et sur le point de mourir est une des glorieuses façons utilisées par Dieu pour accomplir son plan céleste dans la vie de chacun de nous. Embrassons cette expression de la grâce de Dieu dans notre vie.

La vérité est qu’il n’est pas nécessaire d’être un pasteur pour penser de manière pastorale. En réfléchissant à ce genre d’implications pastorales, vous pourrez établir un lien entre vos convictions théologiques et l’aide concrète que vous pouvez apporter aux personnes dans le besoin.


Cet article est adapté du livre : « Visiter les malades » de Brian Croft