Être convaincu que la gloire à venir est meilleure que tout ce que ce monde peut offrir (John MacArthur)

Le cœur du message de Paul dans 2 Corinthiens et son principal intérêt tout au long de l’épître était la gloire du Seigneur. S’il se défendait, ce n’était pas pour son propre intérêt. Le souci de sa réputation personnelle n’aurait pas été une motivation suffisante pour que Paul écrive de cette façon. Il détestait se défendre, parce qu’il avait horreur de tout ce qui ressemblait à de la vantardise (2 Co 10.12,13 ; 11.16-21 ; 12.9). Pourtant, il devait répondre à ses accusateurs au nom de l’Évangile, et pour l’honneur et la gloire du Seigneur.

Toute gloire appartient au Seigneur

Il a bien insisté sur ce point : « Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes ; c’est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus » (2 Co 4.5). Un peu plus loin dans la même épître, Paul cite le prophète Jérémie : « Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c’est celui que le Seigneur recommande » (2 Co 10.17,18). Toute gloire appartient au Seigneur. « Car son nom seul est élevé ; sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux » (Ps 148.13). Nul ne comprenait ce principe mieux que l’apôtre Paul. C’était une vérité qu’il répétait constamment : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31).

La promesse de la gloire éternelle représente plus que toute consolation terrestre

L’espérance de Paul en la promesse de la gloire éternelle était son ancre au milieu de toutes les difficultés de sa vie, et cela est évident dans ce passage. La gloire était le thème de la fin du troisième chapitre de 2 Corinthiens, et il y revient à la fin du chapitre 4. Paul savait que la gloire de l’éternité compenserait largement toutes les difficultés auxquelles il aurait à faire face au cours de son ministère terrestre. « J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Ro 8.18). Il conclut 2 Corinthiens 4 avec cette même idée :

Et même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles (2 Co 4.16-18).

En raison de la réalité étonnante et glorieuse de l’Évangile et du ministère de la nouvelle alliance, une grâce grandit dans la vie d’un prédicateur indigne par la puissance souveraine de Dieu dans la proclamation fidèle de la Parole. Ainsi, malgré les coups et les blessures subies au cours du combat, Paul embrasse la puissance de sanctification de la souffrance. Il est fidèle à ses convictions. Il envisage la vie et la mort dans la confiante assurance de la résurrection. Il fait tout cela parce qu’il cherche un poids éternel de gloire.

Les croyants sont transformés à l’image de Christ

L’Écriture dit que Dieu est en train de rendre tous les vrais croyants semblables à l’image de son Fils (Ro 8.29), révélant ainsi la gloire de Christ en nous. C’est cette même gloire que Paul a décrite dans 2 Corinthiens 3.18 : « Nous tous dont le visage découvert reflète la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire. » Cette expression décrit un processus graduel de transformation dans lequel nous prenons part à la gloire de Christ à des degrés sans cesse croissants. Le mot traduit par « transformés » est le même qui est traduit par « transfiguré » dans Matthieu 17.2, et qui décrit comment Jésus a dévoilé sa gloire sur la montagne : « Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. » Ce mot décrit un changement qui transforme complètement une personne de l’intérieur vers l’extérieur.

Sur le mont de la transfiguration, Jésus avait un visage resplendissant, mais pas comme celui de Moïse lorsqu’il est descendu du mont Sinaï. La source de l’éclat de Jésus provenait de l’intérieur. C’était beaucoup plus qu’un rayonnement temporaire qui allait s’estomper avec le temps ; il s’agissait plutôt du reflet de la gloire qui habitait en lui, le dévoilement de ce qu’il était vraiment, et la révélation de la gloire véritable qui était sienne, et qu’il partageait avec le Père depuis le commencement (voir Jean 17.5).

Nous aurons aussi part à cette gloire. Cette gloire appartient bien sûr à Dieu, elle n’est pas à nous et ne vient pas de nous. Néanmoins, parce que Christ habite en nous et que nous sommes transformés à son image, sa gloire brillera à travers nous dans toute sa perfection. C’est ce que Paul affirmait dans sa prière, dans Colossiens 1.27 : « Dieu a voulu leur faire connaître la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire. » C’est aussi ce à quoi il faisait référence dans Éphésiens 1.18, en mentionnant « la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints ». Cela devrait être la précieuse espérance de chaque vrai croyant. Après tout, nous avons tous « par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Ro 5.2).

Persévérer jusqu’à la fin

La transformation de gloire en gloire peut sembler lente, et nous nous demandons peut-être à l’occasion si elle est interrompue ; mais le processus de notre sanctification sera complété instantanément lorsque nous verrons enfin notre Sauveur face à face. « Nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3.2). Cet achèvement de l’œuvre de Dieu en nous est appelé « glorification » parce qu’il nous conduira éternellement dans la pleine lumière de la glorieuse majesté de Dieu.

C’est la promesse de la gloire à laquelle Paul fait référence à la fin de 2 Corinthiens 3 ainsi qu’à la fin du chapitre 4. Cette espérance l’incitait à courir « vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Ph 3.14). Le « prix » ultime est Christ lui-même, incluant une part aux richesses de sa gloire.

Ainsi, nous ne perdrons pas courage ; nous n’abandonnerons pas, nous ne céderons pas au mal si nous vivons par ces convictions. Un jour, nous nous tiendrons debout dans la gloire, ayant été fidèles jusqu’à la fin, et nous entendrons le Seigneur nous dire : « C’est bien, bon et fidèle serviteur » (Mt 25.21).


Cet article est tiré du livre : Fidèle à son appel de John MacArthur