À mon âge, je tombe rarement malade. Je suis donc toujours pris au dépourvu lorsque cela m’arrive. Je me rends également compte qu’il n’y a souvent aucune place pour ce genre d’accident de parcours dans mon emploi du temps. La semaine dernière, j’avais prévu de consacrer une journée à deux choses : rendre visite à un couple et leur nouveau-né à l’hôpital, puis aller chez un membre de mon Église qui souffre d’un cancer en phase terminale. Malheureusement, la veille au soir, je suis tombé malade. Bien sûr, il était tout à fait inenvisageable de visiter ces personnes-là en étant dans cet état. Je me souviens de m’être assis à mon bureau ce matin-là (parce que je ne suis pas du genre à prendre souvent un jour de congé pour cause de maladie) et de m’être demandé : « O.K., qu’est-ce que je fais maintenant ? » Étant donné que s’amorce bientôt la saison des rhumes et des grippes pour la plupart d’entre nous, je vous livre quelques-unes de mes réflexions :
1) La meilleure façon de prendre soin du peuple de Dieu est de se tenir à l’écart des autres lorsqu’on est malade
Il est important de faire particulièrement attention aux personnes qui pourraient avoir de sérieux problèmes s’ils étaient contaminés. Un nouveau-né et une personne aux prises avec un cancer sont deux très bons exemples pour illustrer mon propos. J’ai donc appelé ce membre de mon assemblée ainsi que les parents du bébé pour leur expliquer pourquoi je ne viendrais pas. Ils ont été reconnaissants.
2) Passez-leur un coup de fil
J’avais bien évidemment envie de me retrouver face à eux pour leur dire ce que j’avais à leur dire, mais je me suis rendu compte que je pouvais très bien le faire par téléphone ou même la semaine suivante, une fois rétabli. Ne soyez pas gêné de prier au téléphone avec quelqu’un.
3) Envoyez-leur des messages électroniques, des SMS, des messages Facebook ou des cartes manuscrites
Eh oui, certains membres de mon Église n’ont pas d’ordinateur. Ce sont de merveilleux moyens pour garder le contact avec ceux à qui vous souhaitez rendre visite. Ils auront alors, s’ils le souhaitent, la possibilité de lire encore et encore cette carte ou ce message, qui sera le symbole de vos efforts pour vous occuper d’eux, mais aussi la preuve que vous avez fait ce qu’il fallait pour leur éviter d’être exposés à votre maladie.
4) Fixez une autre visite avec eux dès que possible
Faites-en votre priorité pour la semaine suivante. Ils seront encouragés par votre persistance.
Les pasteurs doivent se faire un devoir d’assister les membres de leur assemblée dans les moments les plus importants de leur vie. C’est l’essence même du travail d’un pasteur. Mais, parfois, nous serons plus aimants et plus attentionnés envers eux si nous reconnaissons nos limites en tant qu’êtres humains et si nous croyons que Dieu est à l’œuvre en eux. C’est peut-être une occasion pour eux de constater que Dieu agit même quand nous sommes faibles ou que nous sommes aux prises avec des difficultés inattendues.
