Je suis surpris de constater que de nombreux pasteurs s’isolent pour préparer leur prédication alors qu’en faisant participer d’autres personnes dans notre préparation, nous avons beaucoup à gagner. Ces pasteurs en connaissent-ils les avantages ? Peut-être ne savent-ils tout simplement pas comment impliquer des personnes de leur Église dans ce processus ? Voici quatre suggestions sur la façon de le faire. J’espère qu’en les prenant en considération, vous serez convaincus de leurs bienfaits.
Envoyez un résumé
Je fais cela avec un groupe d’hommes dans mon Église. Je leur envoie les grandes lignes de ma prédication en début de semaine. Je pose des questions de fond aux uns tandis que d’autres se servent de mon résumé pour réfléchir à la manière de préparer une prédication ou pour alimenter leur culte familial tout au long de la semaine. En retour, ils m’envoient des commentaires ou des suggestions qui réorientent souvent la direction que devrait prendre ma prédication.
Tout au long de la semaine, parlez du passage biblique sur lequel vous prêcherez
Adressez-vous aux personnes de votre assemblée qui lisent le passage à l’avance et prient pour votre préparation. Demandez-leur ce qu’elles pensent du texte, et si la lecture a eu un effet sur elles. Par exemple : « Quelles questions vous viennent à l’esprit ? Quelle partie du texte vous interpelle le plus ? Quelles sections vous paraissent difficiles à comprendre ? À quels domaines de votre vie ce texte s’adresse-t-il le plus ? » Je me préparais récemment à prêcher sur Proverbes 31. Or, je savais qu’une petite dizaine de dames de notre Église avaient passé du temps à réfléchir aux implications d’être une « femme selon Proverbes 31 ». Je leur ai donc demandé individuellement de me décrire cette femme. Leurs remarques se sont révélées plus utiles que tous les commentaires bibliques que j’avais lus cette semaine-là.
Envoyez le texte de votre prédication
Que vous prêchiez ou non avec des notes, il est toujours bon de mettre votre texte sur papier à un moment donné de votre préparation. Demandez ensuite à quelques hommes de l’Église de le lire et de vous faire part de leurs impressions. Dieu voulant, je termine l’écriture le jeudi soir, ce qui me permet de l’envoyer à quelques personnes pour qu’elles le lisent. Comme le vendredi est mon jour de repos, je demande un retour avant le samedi matin afin de procéder aux dernières modifications avant le dimanche. Année après année, combien de fois ma prédication s’en est trouvée grandement améliorée ! Tout cela grâce à tel ou tel commentaire essentiel d’un frère qui m’a rendu service en prenant le temps de lire ma prédication et qui m’a aimé assez pour me faire des critiques constructives.
Organisez un retour post-culte
Après la prédication, demandez aux mêmes personnes de vous faire part de leurs commentaires concernant votre prédication. Vous serez reconnaissant de recevoir des commentaires particuliers de la part de ceux qui se sont impliqués depuis le début et qui sont au courant de tous les efforts que vous avez déployés dans la préparation de cette prédication.
Vous verrez qu’il y a beaucoup d’avantages à faire participer d’autres personnes dans la préparation de votre prédication. Vous devrez, certes, resserrer légèrement votre planification et vous donner un peu plus de temps. Mais vous verrez que cela en vaut toujours la peine. C’est le constat que j’ai fait au fil des années.
