Exhortez par le biais de la prédication
Lorsque vous êtes chargé de prêcher la Parole, recherchez les points d’application qui encouragent les croyants à aimer, à prendre soin et à servir les veuves de votre Église. Quel que soit le passage de la Bible que vous prêcherez, vous y trouverez toujours un Dieu souverain qui règne sur l’affliction et la souffrance des gens. Vous verrez que la gloire de Dieu se manifeste à travers un peuple qui prend soin de ceux qui sont dans le besoin, au nom de l’Évangile. C’est l’une des raisons pour lesquelles la prédication textuelle est ce qu’il y a de mieux pour la croissance spirituelle d’une Église locale. En effet, si vous prêchez toute la Parole de Dieu, vous devrez inévitablement faire face à des textes qui vous demanderont de sortir de votre zone de confort.
Il n’y a rien de mal à faire une courte série de sermons à propos du sujet biblique des veuves, des orphelins et des pauvres. Cependant, il faut le faire lorsque cela semble approprié. Peu importe votre manière d’enseigner l’importance de prendre soin des veuves à votre assemblée — que ce soit par une courte série de sermons ou par une mise en pratique régulière dans vos prédications textuelles —, la prédication de la Parole de Dieu est ce qui rend l’Église vivante, et c’est elle qui nous permet d’exhorter avec autorité l’ensemble du corps de Christ vers ce qui est le plus important pour la gloire de Dieu. L’objectif de cet article est de démontrer que l’Église de Jésus-Christ a reçu l’appel biblique de prendre soin des veuves. Ainsi, lors de vos prédications, exhortez votre assemblée à considérer l’importance de cet appel et à le mettre en pratique.
Priez pour les veuves lors des rassemblements
Lorsque l’Église se rassemble, prier pour l’interminable liste de sujets peut vite se transformer en un refrain douloureux et dénué de sens. Ce n’est pas ce que j’encourage. Choisissez plutôt certaines veuves de votre Église et citez leur nom devant votre assemblée pour qu’elles soient mises en valeur. Puis, priez publiquement pour elles afin que les membres de l’Église puissent être au courant de leur situation ainsi que de la meilleure manière de prendre soin d’elles. Le fait de prier pour ces sœurs qui sont souvent oubliées permet donc de garder l’Église informée de leur situation ainsi que de leurs besoins et des manières concrètes de prendre soin d’elles.
Lorsque vous priez, énoncez des vérités bibliques précises. Louez Dieu pour sa puissance souveraine sur la mort et sur la douleur liée à la perte d’un proche. Même dans le cas de deuils particulièrement douloureux, remerciez Dieu pour l’espérance en la résurrection à venir que Christ a rendue possible. Exaltez notre Sauveur Jésus-Christ qui offre grâce et miséricorde dans les moments les plus difficiles. Réjouissez-vous, car Dieu a promis qu’il ne nous délaissera et ne nous abandonnera jamais, et parce que cette promesse s’applique même à la plus esseulée des veuves. Priez pour que la volonté de Dieu s’accomplisse quant à la guérison d’une veuve qui souffre physiquement. Priez pour que l’Évangile transparaisse dans la vie de ces femmes qui souffrent afin que Christ soit magnifié à travers leurs épreuves. Finalement, priez pour que l’attention que votre Église démontre envers ces femmes exceptionnelles reflète l’Évangile. Profitez des rassemblements de l’Église afin d’intercéder par la prière pour ces femmes, car non seulement l’intercession collective a un grand pouvoir, mais elle est aussi un moyen formidable d’enseigner, de motiver et d’équiper les croyants d’une Église locale.
Informez l’assemblée régulièrement
Les membres de l’Église qui sont disposés à apporter leur aide sont plus susceptibles de servir les veuves s’ils connaissent leur situation ainsi que leurs besoins particuliers. Le croyant qui désire aider peut être rapidement découragé s’il est incapable de recueillir les informations nécessaires pour fournir une aide adéquate. Créez un système au sein de votre Église locale qui permettra aux membres d’être informés et qui sera mis à jour régulièrement quant à l’évolution des circonstances. Les lettres de nouvelles et les chaînes de prière ont toujours été un moyen efficace de faire passer un message, et c’est encore valable aujourd’hui. De nos jours, au sein de l’Église, les messages électroniques semblent être la nouvelle tendance.
Quelle que soit la méthode utilisée, cherchez à tenir informés les membres de votre assemblée. Renseignez-les non seulement sur la situation des veuves pour qu’ils puissent être mis au courant des sujets de prière, mais donnez-leur également des informations sur leurs besoins, pour qu’ils puissent les visiter et prendre soin d’elles en personne. Vous trouverez, ci-dessous, quelques détails spécifiques qui pourront être utiles aux membres de votre Église qui ne sont pas forcément familiers avec le travail pastoral quotidien :
- l’adresse de la veuve et son état de santé actuel ;
- sa disponibilité concernant les visites ;
- la date à laquelle elle a perdu son mari ;
- la manière dont les membres de l’Église peuvent l’aider.
Les membres de l’Église qui sont débordés trouveront de nombreuses raisons pour ne pas s’occuper des veuves. Ne laissons pas le « manque d’informations » servir d’excuse.
Montrez l’exemple
Vous ne pouvez pas vous attendre des membres de l’Église qu’ils soient fidèles dans ce ministère si vous ne l’êtes pas vous-même. Même si cette vérité concerne tous les aspects du travail pastoral, cela ne vous donne pas le droit d’ignorer les grands besoins dans ce domaine particulier. Vous pouvez prêcher la nécessité de prendre soin des veuves, prier pour elles, citer leur nom à chaque rassemblement et établir une liste détaillée de leurs besoins quotidiens, mais si vous ne vous engagez pas vous-même à rendre visite à ces femmes et que votre Église n’est pas touchée par vos efforts, c’est un échec. Si vous ne mettez pas vos diacres au défi de mettre en place ce type de ministère, comme il est décrit dans le Nouveau Testament, les autres membres de l’Église n’en prendront pas non plus la responsabilité. Un soldat sera plus disposé à suivre son général au combat qu’à simplement attaquer à la suite d’un ordre transmis depuis un quartier général. Cela est aussi valable pour les pasteurs et leur Église. Chers pasteurs, vous devez non seulement rendre visite aux veuves, mais aussi amener votre Église à partager ce fardeau. Soyez prêts à déléguer et à donner aux diacres les moyens de répondre aux besoins qui se présentent à eux. Dans ces moments, faites preuve d’une grande foi en notre Dieu souverain et restez en communion avec notre Sauveur, en gardant à l’esprit qu’il œuvre en toutes choses pour sa propre gloire et pour le bien de son peuple. Marchez fidèlement dans cette voie et votre assemblée suivra.
Soulignez publiquement les actions des membres qui donnent l’exemple
Prendre soin des veuves n’est pas uniquement le ministère d’un pasteur ou d’un diacre. Saisissez les occasions d’honorer et d’encourager les membres de votre Église qui n’ont pas de fonction particulière, mais qui prennent fidèlement soin des veuves. Profitez, par exemple, des réunions de membres pour souligner les actions d’un diacre fidèle ou d’une jeune mère qui ont pris du temps pour s’occuper de celles qui vivent un deuil et remerciez-les pour leurs efforts et leur fidélité. Mettez à l’honneur ceux qui visitent régulièrement les veuves pour en prendre soin. Dieu utilisera souvent cet exemple pour inspirer les autres à en faire de même.
Cet article a pour but d’apporter aux pasteurs les outils nécessaires afin de prendre fidèlement soin des membres de leur Église locale, en particulier des veuves. Il sert également à enseigner aux croyants à veiller les uns sur les autres, tout en exhortant l’Église de Jésus-Christ à ce qu’elle fasse preuve de grâce à l’égard des femmes qui souffrent au sein de l’assemblée. Que Dieu utilise le ministère de la prédication pour inciter les autres à obéir à la Parole de Dieu en ce qui a trait aux veuves. Ainsi, ces femmes précieuses au sein de l’Église pourront être réconfortées de voir comment Dieu se soucie d’elles à travers l’action du corps du Christ.
