Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu (John Piper)

Jésus nous indique la même direction que Paul en Éphésiens 1, à savoir que l’omniprésente providence de Dieu englobe toute volonté humaine. Un chef riche demande à Jésus ce qu’il doit faire pour hériter la vie éternelle. Jésus pénètre la carapace de sa prétendue justice et lui répond : « Vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi » (Lu 18.22). L’homme riche ne se conforme pas aux paroles de Jésus, et s’en va, tout triste.

il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu

En réponse à cela, Jésus dit à ses disciples : « Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! Car, il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu » (Lu 18.24,25). Sa réponse a stupéfié les disciples. Ils ont compris l’implication de l’illustration d’un chameau et d’une aiguille, donnée par Jésus. Ils lui demandent : « Et qui peut être sauvé ? » (18.26.) Jésus n’a pas répondu : « Ah, mais vous m’avez mal compris, ce n’était qu’une hyperbole. N’exagérez pas mes propos. » Au contraire, Jésus convient qu’ils ont parfaitement compris l’implication. Il leur répond : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu » (Lu 18.27).

Ils font cette déduction : « Alors, personne ne peut être sauvé. C’est impossible. » Et Jésus répond que c’est exactement où il veut en venir : l’exercice de la volonté humaine pour passer de l’amour du monde à l’amour de Jésus ne suffit pas. C’est impossible ! D’où la nécessité de l’illustration du chameau et de l’aiguille : c’est tout simplement impossible !

Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu

Cependant, il ajoute : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu » (18.27). La providence divine englobe la volonté de l’homme de telle manière que Dieu l’amène à se plier à ses commandements – « vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres » (18.22) – quand la volonté humaine ne le peut pas.

Le point central de la puissance de Dieu dans ce texte est la volonté humaine : ce qui doit se passer au niveau de la volonté de l’homme, mais qui n’arrive pas parce que c’est « impossible aux hommes », est dans le pouvoir de la providence divine, autrement dit, « c’est possible pour Dieu ». On voit à nouveau se confirmer l’idée que l’omniprésence de la providence de Dieu n’est pas limitée par la volonté humaine, mais notre volonté est englobée dans la providence.


Cet article est tiré du livre : « La providence de Dieu » de John Piper