5 caractéristiques essentielles pour une vie juste (Partie 3) – John MacArthur

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Dans Philippiens 1.9‑11, Paul prie pour le progrès spirituel de son peuple. En tant que pasteur fidèle, il avait à cœur que les croyants de l’Église à Philippes, et partout, cherchent à développer cinq caractéristiques essentielles pour une vie juste : l’amour, l’excellence, l’intégrité, les bonnes œuvres et la gloire de Dieu. Chacune de ces qualités se succède ; chaque vertu est le fondement de la suivante et contribue à la produire.

Rechercher l’intégrité

La recherche sérieuse et infaillible de l’amour divin, effectuée avec excellence sous le contrôle du Saint-Esprit, nous conduira invariablement à l’intégrité. La prière de Paul ne cesse de mettre l’accent sur le caractère indissociable de ces vertus essentielles : « afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ » (Ph 1.10).

L’intégrité spirituelle – avec ses composantes élémentaires de sincérité et d’irréprochabilité – signifie qu’un croyant est une personne sans duplicité, et que cela se reflète dans tous les domaines de sa vie. J’aime expliquer le concept d’intégrité en prenant l’illustration de la bonne et de la mauvaise méthode pour faire du pain. Si vous prenez tous les ingrédients nécessaires, les jetez dans un récipient et mettez ce récipient au four, vous n’obtiendrez pas de pain. La recette indique que tous les ingrédients doivent être bien incorporés avant de mettre la préparation au four. De manière similaire, vous ne pourrez pas obtenir l’intégrité à moins d’appliquer (ou d’incorporer) avec sagesse tous les principes de la Parole de Dieu à tous les aspects de votre vie. Rien de ce que nous sommes ne devrait être détaché de la vérité biblique. Il ne devrait exister aucune fissure entre les différents domaines de notre vie, aucune impureté dans les ingrédients, car celles-ci nuiraient à notre authenticité. Voilà le genre d’authenticité que Paul souhaite voir dans la vie des Philippiens (v. 10).

La sincérité

La première fois que l’on voit Paul utiliser le terme « sincère » (Ph 1.10), c’est pour décrire l’authenticité de caractère. En grec, le mot qui a donné « sincère »peut avoir plusieurs sens. À l’origine, il renvoie à l’image du criblage du grain, ce qui, dans ce verset, signifierait que les croyants doivent filtrer les impuretés de leur vie et devenir comme un grain pur et entier.

Mais un autre mot que l’on peut traduire par « sincère » dérive de deux mots grecs qui signifient « soleil » et « juger ». Si l’on rassemble ces deux mots en un seul, il aurait littéralement le sens de « tester à la lumière ». Le commentateur James Montgomery Boice explique ce que signifiait cette expression de manière pratique pour les gens du temps de Paul :

Dans les temps anciens […] la poterie la plus délicate était fine. Elle était de couleur claire et se vendait à un prix élevé. La poterie fine était très fragile à la fois avant et après la cuisson, et […] il arrivait [souvent] que cette poterie se fissure lors de son passage au four. La poterie fissurée devait être jetée. Mais certains marchands peu scrupuleux avaient pris l’habitude de remplir les fissures avec une cire solide nacrée qui se mariait à la couleur de la poterie. Cela rendait les fissures quasiment indétectables dans les boutiques, surtout si elles étaient peintes ou vernies ; mais cette cire était immédiatement détectée si la poterie était tenue à la lumière, en particulier celle du soleil. Dans ce cas, les fissures paraissaient plus sombres. On disait alors que l’élément artificiel était détecté en employant la méthode du « test au soleil ». Les marchands honnêtes estampillaient leurs produits les plus raffinés avec la mention sine cera – « sans cire ». (Philippians: An Expositional Commentary, trad. libre, Grand Rapids, Mich., Zondervan, 1971, p. 55.)

De même qu’il était sage pour des clients dans les marchés des temps anciens de tester leurs pièces de poterie en les examinant à la lumière du soleil, de même il est sage et nécessaire pour tous les croyants de tester leur vie pour déceler la cire de l’hypocrisie. Lorsque nous nous tenons à la lumière de la Parole de Dieu, la présence ou l’absence de fissures provoquées par le péché sera apparente. C’est la raison pour laquelle il est essentiel que nous nous nourrissions quotidiennement des Écritures (Ps 119.9‑11) et laissions notre vie être modelée par sa puissance (Hé 4.12).

L’irréprochabilité

Le deuxième mot clé utilisé par Paul dans Philippiens 1.10 concernant l’intégrité est « irréprochable ». Il décrit l’intégrité relationnelle, caractérisée par la personne qui ne fait rien qui ferait trébucher les autres. La Parole est très claire sur le sujet. Paul a écrit : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’Église de Dieu » (1 Co 10.31,32 ; voir aussi Ro 14 ; 1 Co 8).

De manière générale, l’intégrité pour laquelle Paul prie pour les chrétiens est non seulement « sincère » et « irréprochable », mais aussi indifférente aux principes du monde (voir Ja 1.27 ; 4.4 ; 1 Jn 2.15) et à sa sagesse : « Car ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu » (2 Co 1.12).

L’intégrité qui plait à Dieu et que Paul évoque n’est ni temporaire ni passagère. Nous devons au contraire la rechercher durant notre vie entière ou « jusqu’à ce que vienne le Seigneur ». En ce jour mémorable, Dieu « mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et […] manifestera les desseins des cœurs » (1 Co 4.5). Si nous faisons preuve de diligence pour cultiver l’intégrité, sans oublier l’amour divin et l’excellence, nous bénéficierons d’une joie inégalée au jour de Christ quand le Seigneur nous récompensera selon notre fidélité.


Cet article est tiré du livre : « La puissance de l’intégrité » de John MacArthur