5 caractéristiques essentielles pour une vie juste (Partie 2) – John MacArthur

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Dans Philippiens 1.9‑11, Paul prie pour le progrès spirituel de son peuple. En tant que pasteur fidèle, il avait à cœur que les croyants de l’Église à Philippes, et partout, cherchent à développer cinq caractéristiques essentielles pour une vie juste : l’amour, l’excellence, l’intégrité, les bonnes œuvres et la gloire de Dieu. Chacune de ces qualités se succède ; chaque vertu est le fondement de la suivante et contribue à la produire.

Rechercher l’excellence

Les chrétiens qui sont dirigés par l’amour divin voudront aussi chercher et approuver ce qui est excellent. Ainsi, Paul poursuit sa prière pour les Philippiens « pour qu’[ils discernent] les choses excellentes » (Ph 1.10, DBY).

Le terme « excellente » vient d’un mot grec qui signifie littéralement « faire la différence ». Ici, Paul va au-delà de la simple capacité à discerner le bien du mal, la vérité de l’erreur. Il désire que les chrétiens soient capables de distinguer ce qui est bien de ce qui est meilleur – capacité qui manque à bon nombre de chrétiens aujourd’hui. Choisir avec sagesse le meilleur, plutôt que simplement le bon, nous équipe pour établir des priorités et focaliser notre temps et notre énergie sur ce qui compte vraiment.

Si nous voulons faire la différence intelligemment entre le bon et le meilleur et faire des choix avec intégrité, nous devons réfléchir. Il est impératif que nous répondions prudemment avec nos pensées et non de manière impulsive, selon nos émotions ou notre humeur. J’ai bien peur que de nos jours, beaucoup dans l’Église ne répondent pas avec prudence et intelligence. L’écrivain et conférencier chrétien, John Armstrong, analyse bien la situation :

On entend des écrivains et des pasteurs populaires inciter les gens à moins réfléchir et à ressentir davantage. L’expérience compte plus que la réflexion. La personne réfléchie qui argumente sera presque toujours perçue comme étant en position inférieure par rapport à celle qui n’est pas réfléchie, mais qui a eu une expérience. C’est d’autant plus le cas si ladite expérience est puissante et qu’elle peut être communiquée aux autres de manière émouvante sous la forme d’un témoignage.

John R. W. Stott a écrit : « Nombreux sont ceux [des chrétiens actuels] qui ont le zèle sans la connaissance, l’enthousiasme sans l’illumination. On pourrait dire plus familièrement qu’ils sont enthousiastes mais perdus. » Nous débordons de passion, souvent empreinte de sentimentalité et de narcissisme grossier, mais fuyons la réflexion. Dans l’Église moderne, le fait de ne pas raisonner est considéré comme de la piété. L’ère du numérique nous a submergés et a altéré, voire effacé, la pensée réfléchie ; nous sommes entourés d’encore plus de bruit, et notamment de ces petits bouts d’information (on a même des « infopublicités » maintenant) qui atteignent la volonté presque directement sans inciter à une sérieuse réflexion. La prédication, si l’on peut encore l’appeler ainsi, doit être courte, pertinente […] et émouvante. Les adorateurs (?) d’aujourd’hui ne veulent pas réfléchir ; ils veulent ressentir quelque chose et en retirer quelque chose qui les aidera à s’en sortir dans leur vie moderne effrénée et active. (Reformation and Revival 3, n° 3, 1994, p. 10-11, trad. libre, italiques dans l’original. Citation de John Stott tirée de John R. W. Stott, Your Mind Matters, trad. libre, Downers Grove, Ill., InterVarsity Press, 1972, p. 7.)

Si nous voulons avoir du succès dans notre quête de l’excellence et devenir un peuple intègre, nous devons absolument privilégier la pensée à l’humeur. Voici d’autres passages classiques de l’apôtre Paul qui nous exhortent à être des chrétiens qui réfléchissent :

Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (Ro 12.2).

Marchez comme des enfants de lumière ! […] Examinez ce qui est agréable au Seigneur (Ép 5.8,10).

Prenez donc garde afin de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages ; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur (Ép 5.15‑17).

Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées (Ph 4.8).

Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon (1 Th 5.21).


Cet article est tiré du livre : « La puissance de l’intégrité » de John MacArthur