3 sources de notre courage (John MacArthur)

Refusant de se laisser intimider par les constantes attaques de ses antagonistes juifs, Paul [entre] dans la synagogue des Juifs dès son arrivée à Bérée (Ac 17.10), car l’amour qu’il voue à son peuple et à son Dieu l’y oblige, tel qu’il l’indique aux Corinthiens : « Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! » (1 Co 9.16.) Certes, un tel courage témoigne de plusieurs vertus spirituelles.

Le courage se bâtit sur la foi

D’abord, le courage se bâtit sur la foi – faire confiance à Dieu. David aussi connaissait bien l’importance de cette vérité, puisque, souvent persécuté et poursuivi par ses ennemis, il a néanmoins proclamé à maintes reprises sa foi absolue en Dieu, comme en témoignent les paroles suivantes :

L’Éternel est ma lumière et mon salut : De qui aurais-je crainte ? L’Éternel est le soutien de ma vie : De qui aurais-je peur ? Quand des méchants s’avancent contre moi, pour dévorer ma chair, ce sont mes persécuteurs et mes ennemis qui chancellent et tombent. Si une armée se campait contre moi, mon cœur n’aurait aucune crainte ; si une guerre s’élevait contre moi, je serais malgré cela plein de confiance (Ps 27.1-3).

Paul reprend cette idée quand il écrit aux Éphésiens : « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante » (Ép 6.10 ; voir aussi 2 Ti 2.1). La clé du courage réside donc dans notre confiance en la puissance et la bienveillance souveraine de Dieu, ainsi qu’en notre dépendance de sa force. Dans toutes les circonstances de la vie, le chrétien peut avoir l’assurance que « l’Éternel garde les fidèles » (Ps 31.24). En définitive, le manque de courage vient d’une mauvaise compréhension de la nature de Dieu.

Le courage vient de la pureté

Deuxièmement, le courage résulte de la pureté – confesser ses péchés. Voici ce qu’écrit David à ce sujet :

Éternel, mon Dieu ! je cherche en toi mon refuge ; sauve-moi de tous mes persécuteurs, et délivre-moi, afin qu’ils ne me déchirent pas, comme un lion qui dévore sans que personne vienne au secours. Éternel, mon Dieu ! si j’ai fait cela, s’il y a de l’iniquité dans mes mains, si j’ai rendu le mal à celui qui était paisible envers moi, si j’ai dépouillé celui qui m’opprimait sans cause, que l’ennemi me poursuive et m’atteigne, qu’il foule à terre ma vie, et qu’il couche ma gloire dans la poussière !… Mon bouclier est en Dieu, qui sauve ceux dont le cœur est droit (Ps 7.2-6,11).

Confronté à une grande épreuve, David déclare qu’il n’y a aucun péché non confessé dans sa vie, ce qui lui permet de demander à Dieu de le délivrer, car il n’est pas sans savoir qu’il est pure folie de combattre un combat spirituel muni d’une cuirasse de justice percée de trous béants.

Le courage vient de l’espérance

Troisièmement, le courage vient de l’espérance – remercier Dieu à l’avance pour la victoire qui sera remportée. Dans 2 Chroniques 20, l’armée fusionnée des Moabites et des Ammonites marche sur Juda. Or, sachant celle-ci impuissante face à l’ennemi, le roi Josaphat se met à prier le Seigneur de lui venir en aide (v. 12), après quoi il envoie ses troupes à la rencontre de l’ennemi. Dans le verset 21, on découvre qu’avant que la bataille n’éclate, Josaphat « [nomme] des chantres qui, revêtus d’ornements sacrés, et marchant devant l’armée, [célèbrent] l’Éternel et [disent] : Louez l’Éternel, car sa miséricorde dure à toujours ! » En réponse à leur confiante gratitude, « l’Éternel [place] une embuscade contre les fils d’Ammon et de Moab et ceux de la montagne de Séir, qui [sont] venus contre Juda. Et ils [sont] battus » (v. 22). C’est donc dire que de remercier Dieu à l’avance a donné au peuple le courage d’anticiper la victoire.


Cet article est tiré du livre : Actes, 13-28 – John MacArthur de John MacArthur