Un Christ infiniment puissant (Michael Barrett)

Christ est infiniment puissant. Les théologiens parlent d’omnipotence. Même s’il ressort clairement des Écritures que Dieu a tout pouvoir sur toutes choses, je n’y trouve pas de terme spécifique pour désigner cette perfection.

Dans l’Ancien Testament, il existe néanmoins un titre divin qui souligne ce pouvoir ainsi que d’autres vérités : El Shaddaï. Les versions le rendent souvent par «Tout-Puissant», suivant la version des Septante, une ancienne traduction grecque de l’Ancien Testament. Ces informations permettent de comprendre la pleine signification d’Apocalypse 1.8, où le Seigneur Jésus se révèle dans sa gloire à Jean comme étant le «Tout-Puissant», le même mot qui se trouve dans l’Ancien Testament grec. Christ s’identifie donc volontairement au Dieu de l’Ancien Testament et il déclare en même temps son omnipotence. Le mot grec se compose simplement des deux mots «tout» et «puissant». Le concept théologique d’omnipotence reprend les mêmes composantes tirées du latin.

Son omnipotence dans le Nouveau Testament

En plus de déclarer ouvertement son omnipotence, Christ manifeste tout au long du Nouveau Testament son pouvoir sur les choses que l’homme est incapable de contrôler. Les disciples le voient exercer son pouvoir sur les éléments de la nature et se demandent avec émerveillement : «Quel est celui-ci… à qui obéissent même les vents et la mer ?» (Matthieu 8.27; cf. Jérémie 5.22, où la souveraineté sur la mer est une prérogative divine).

En le voyant exercer son pouvoir sur les démons, tous reconnaissent qu’il est unique, même les esprits mauvais. Lorsque, dans la synagogue de Capernaüm, le Seigneur chasse l’esprit impur d’un homme, le démon lui-même doit admettre : «Je sais qui tu es : le Saint de Dieu» (Luc 4.34; cf. aussi Luc 4.41). Il est probable que «Dieu» soit l’apposition de «Saint» (l’apposition est un mot qui en redéfinit un autre). L’expression signifierait donc «le Saint, qui est Dieu».

Fait notable, «le Saint» est un titre de Dieu dans l’Ancien Testament. Ce démon illustre bien l’avertissement de l’apôtre Jacques : «Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent» (2.19). Les témoins oculaires devaient admettre que le pouvoir de Jésus sur les démons ne relevait pas d’une autorité humaine : «Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent !» (Luc 4.36) Même une lecture superficielle des évangiles révèle que Christ détient un pouvoir infini sur les maladies et même sur la mort. Il n’est pas surprenant que tout au long de son ministère, les personnes qui le côtoyaient étaient «dans un grand étonnement» (Marc 5.42).


Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett